Prostate : le recul de la chirurgie ?

13 février 2001

Pendant longtemps, l’expression « avoir la prostate » a sonné comme la promesse d’une inévitable intervention chirurgicale.
Drôle de promesse d’ailleurs. Car la chirurgie de l’hypertrophie bénigne de la prostate, ou HBP, n’est pas exempte de complications. Ne pas confondre. L’HBP est une augmentation du volume de la glande prostatique qui se produit naturellement avec l’âge.

Selon l’OMS elle concerne déjà plus d’un homme sur deux à 50 ans et… huit sur dix à 80 ans. Et elle n’a rien de commun avec le cancer de la prostate. Quoi qu’il en soit, depuis maintenant une dizaine d’années des alternatives crédibles à la chirurgie permettent de restaurer une bonne qualité de vie pour le patient, avec des résultats fonctionnels également très satisfaisants. Leur évaluation progresse et, par voie de conséquence, ces traitements paraissent gagner du terrain.

Sauf en France, jusqu’à ces derniers temps tout au moins. Une étude auprès des généralistes britanniques, connue sous le nom de General Practice Research Database, fait ressortir dans ce pays un net allongement du délai séparant le diagnostic d’une HBP du recours la chirurgie. Et dans le même temps, une augmentation des prescriptions concernant les nouveaux traitements médicamenteux.

La France mais aussi l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et la Pologne viennent de rejoindre la Grande-Bretagne dans une nouvelle étude d’évaluation thérapeutique. Il sera intéressant d’observer si notre « exception » perdure encore longtemps…

  • Source : Impact Médecin Hebdo, 26 janvier 2001

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