Prothèses mammaires PIP : 467 ruptures en mai 2012
09 juillet 2012
Si elles ne font plus la Une des journaux, les prothèses mammaires PIP sont toujours sous étroite surveillance. Comme chaque mois, l’Agence nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) met à jour les signalements de matériovigilance les concernant. Résultat, pour le seul mois de mai, plus de 400 cas de ruptures ont été signalés. Une raison suffisante selon l’Agence, pour « maintenir les recommandations d’explantation préventive ».
Entre mars 2010 et mai 2012, donc, 6 467 femmes ont été explantées préventivement. C’est 1 210 de plus qu’à la fin du mois d’avril. Près de 77% d’entre elles (4 998 exactement) n’ont présenté aucun signe clinique, les prothèses ayant été retrouvées intactes.
Plus de 400 ruptures en mai
Entre 2001 et mai 2012 au total, plus de 3 000 ruptures (3169) ont été observées chez 2 638 femmes. Certaines d’ailleurs, ont connu plusieurs ruptures. Rien que pour le mois de mai, 467 cas ont été recensés. Selon l’ANSM, « ces ruptures sont notamment détectées grâce à la pratique croissante d’échographies systématiques de surveillance ou d’échographies réalisées lors des bilans préopératoires précédent l’explantation ».
PIP et cancer : pas de sur-risque
Au total, 53 adénocarcinomes mammaires ont été déclarés à l’ANSM chez des porteuses de prothèse PIP, dont 5 en mai. Ces données ne remettent pas en question l’avis émis par l’Institut national du Cancer (INCa) le 23 décembre 2011. Selon ce dernier en effet, «les données disponibles aujourd’hui permettent de conclure à l’absence de sur-risque d’adénocarcinome mammaire chez les femmes porteuses d’implants en comparaison avec la population générale. Il n’existe pas non plus de donnée à ce jour pour conclure à un sur-risque d’adénocarcinome mammaire spécifique à la prothèse PIP en comparaison aux autres implants».
Pour autant, l’ANSM précise que « l’explantation préventive reste recommandée compte tenu de la fréquence et de la précocité des événements indésirables observés anormalement chez les porteuses d’implants PIP ».
Notons enfin que le 12 juillet prochain, la sénatrice (UMP) de Paris Chantal Jouanno présentera les conclusions de la Mission d’information du Sénat portant sur les dispositifs médicaux implantables et les interventions à visée esthétique. Nous y reviendrons.