Prothèses PIP : 3 031 porteuses explantées en France

15 mars 2012

En suite directe du scandale des prothèses mammaires frauduleuses commercialisées par Poly Implant Prothèses (PIP), 3 031 femmes en France ont déjà bénéficié d’une explantation préventive. Ce chiffre, arrêté à la fin du mois de février, traduit une réactivité réelle. Il reste cependant du travail, puisque 30 000 porteuses d’implants mammaires se sont vu recommander de procéder « sans urgence » à leur explantation préventive.

Dans un point d’information, l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) dresse aujourd’hui un bilan d’étape des retraits déjà effectués. Bonne nouvelle, des prothèses « intactes » ont été retrouvées chez 86% des 3 031 femmes explantées à ce jour. En outre, aucun signe clinique indésirable n’a été observé. Pour autant, le programme d’explantation préventive se poursuit. Au total entre 2001 et fin février 2012, près de 2 000 ruptures d’implants ont été signalées.

En outre, si l’AFSSaPS rappelle qu’« il n’y a pas de données permettant d’apprécier un sur-risque de lymphome ou de cancer du sein chez les porteuses de prothèses PIP », 36 cas d’adénocarcinome mammaire ont été déclarés. Et, 16 de ces déclarations ont été faites été après le mois de janvier 2012.

De nombreux cas de réactions inflammatoires ont également été rapportés à l’agence : 1 710 entre mars 2010, date du retrait du marché de ces implants, et février 2012. Près de 500 de ces réactions -très précisément 482 d’entre elles – étaient associées à une rupture d’implant. L’Agence indique également que 86% des ruptures déclarées sont survenues dans un délai inférieur à 8 ans suivant la pose des prothèses.

Depuis le 23 décembre, les recommandations de l’Agence française de Sécurité sanitaires des Produits de Santé (AFSSaPS) restent inchangées :
– Les porteuses de prothèses PIP doivent consulter leur chirurgien. A cette occasion, une explantation préventive leur sera proposée, même en l’absence de signe clinique de détérioration de l’implant. Si elles ne souhaitent pas recourir à l’explantation, elles doivent bénéficier d’un suivi par échographie mammaire et axillaire tous les 6 mois ;
– Toute rupture, toute suspicion de rupture ou de suintement d’une prothèse doit conduire à son explantation ainsi qu’à celle de la seconde prothèse ;
– Toute explantation quel qu’en soit le motif, doit avoir été précédée d’un bilan d’imagerie récent comportant une mammographie et des échographies mammaire et axillaire.

Aller plus loin :
– Consultez l’intégralité du rapport de la DGS et de l’AFSSaPS ;
– Consultez le dossier sur la matériovigilance de l’AFSSaPS ;

  • Source : AFSSaPS, 14 mars 2012

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