Psoriasis : 1 jeune sur 4 n’est plus suivi pour sa maladie
28 octobre 2022
A l’occasion de la journée mondiale du psoriasis, ce 29 octobre, focus sur une population qui renonce trop souvent à une prise en charge de cette maladie de peau : les moins de 35 ans.
26% des moins de 35 ans ne sont plus du tout suivis par un médecin pour leur psoriasis. C’est l’un des enseignements issus de l’étude OpinionWay pour l’Association France Psoriasis, menée en 2021 auprès de plus de 1 300 personnes dans toute la France. Et c’est l’objectif prioritaire l’association à l’occasion de cette journée mondiale du psoriasis 2022 : « donner envie » aux jeunes de retrouver le chemin du cabinet du médecin généraliste, du dermatologue et/ou du rhumatologue.
Car si le psoriasis est, à l’origine, une inflammation chronique de la peau, « l’évolution de cette maladie est imprévisible », rappelle la Société française de dermatologie. La maladie se caractérise « par l’apparition d’une ou plusieurs plaques rouges bien délimitées au niveau des zones de frottement de la peau comme les coudes ou les genoux, recouvertes de fragments de peau blanchâtre et sèche qui se détachent (squames) ».
Le psoriasis peut se manifester à l’occasion d’une poussée unique, ou la maladie peut réapparaître sans prévenir. Dans la plupart des cas, les plaques vont être discrètes et connaissent une évolution bénigne (c’est le cas pour 8 patients sur 10). Mais « 20% des cas sont considérés comme des formes modérées à sévères ».
Une campagne sur TikTok
Ces formes peuvent avoir un retentissement considérable sur la qualité de vie des patients. Il y a le préjudice esthétique, bien sûr (65% des jeunes atteints adaptent leur tenue vestimentaire pour cacher la maladie, selon une autre étude OpinionWay pour France Psoriasis, menée en 2019). Et il peut y avoir, dans 20% des cas, une atteinte articulaire associée : c’est le rhumatisme psoriasique, qui « peut être responsable de douleurs articulaires qui réveillent la nuit mais parfois aussi de déformations liées à des destructions articulaires irréversibles ».
C’est dire l’importance d’un suivi au long cours de la maladie. Mais comment atteindre les jeunes pour les inciter à ne pas abandonner leur suivi médical ? En utilisant, par exemple, les canaux d’information dont ils sont friands : les réseaux sociaux. C’est ainsi que l’Association France Psoriasis a choisi de collaborer avec le Dr Audrey Perret-Court, dite @DermatoDrey, une dermatologue active sur les réseaux sociaux. Ce 29 octobre, la campagne d’information autour du psoriasis à destination des jeunes sera visible sur ses comptes TikTok et Instagram.