Psoriasis : consulter pour en finir avec les plaques
11 juillet 2018
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Il existe plusieurs formes de psoriasis. Les spécialistes parlent ainsi de formes légères, modérées et sévères. Au total, 4,4% de la population française est concernée. Et bien souvent quelle que soit la forme de la maladie, les patients voient leur qualité de vie altérée, d’où l’importance de consulter un dermatologue régulièrement pour évoquer avec lui des options thérapeutiques. Les explications du Dr Bruno Halioua, dermatologue à Paris.
« Le psoriasis, c’est une dermatose inflammatoire chronique qui évolue par poussées et se manifeste par la survenue de plaques rouges recouvertes de squames sur le corps », explique le Dr Bruno Halioua. « Elles siègent un peu partout, mais nous les retrouvons le plus souvent au niveau des zones de frottement, comme les coudes et les genoux. Le psoriasis peut également toucher les mains, le cuir chevelu et les ongles. »
Léger, modéré, sévère… Késako ?
Comme le précise notre spécialiste, le psoriasis s’avère insidieux. « L’évolution de la maladie est totalement imprévisible. Et peu importe la forme de cette dermatose. » Car oui il n’existe pas un mais des psoriasis. « Un psoriasis est dit léger lorsque 5% de la surface corporelle est touchée par la maladie. Une paume de main par exemple c’est 1% ! Et puis un psoriasis modéré, c’est un peu plus important. Quant à la forme sévère, elle se caractérise par la présence de plaques sur plus de 10% de la surface du corps. » Toutefois cette notion de sévérité est variable. « Un psoriasis léger au niveau des mains peut altérer la qualité de vie. Il peut donc être considéré comme léger sur un plan clinique mais sévère sur un plan psychologique. »
Pourquoi consulter régulièrement ?
S’il n’existe pas de recommandations précises quant à la fréquence de consultations pour un psoriasis, le Dr Halioua conseille aux patients de voir au moins deux fois par an leur dermatologue. Et là encore, peu importe la forme de la maladie, légère, modérée ou sévère.
« Au cours de la consultation, nous allons examiner l’importance des lésions mais aussi les conséquences émotionnelles et psychosociales. Parfois, le patient ressent une réelle stigmatisation et un stress accru. Il refuse de se montrer par exemple, d’aller à la piscine, de faire du sport parce qu’il est gêné par le regard des autres. »
Consulter régulièrement, c’est aussi l’occasion de faire le point sur la prise en charge. « Généralement, les patients ne savent pas qu’il existe de nouvelles alternatives. Or aujourd’hui nous disposons de traitements beaucoup plus simples et pratiques à manier même pour les patients légers à modérés. C’est un vrai confort non négligeable pour améliorer l’observance et donc les chances de voir les plaques disparaître », conclut le Dr Bruno Halioua.
Pour davantage d’informations, consultez le site de l’association France Psoriasis : www.francepsoriasis.org. Pour la contacter : 01 42 39 02 55 ou info@francepsoriasis.org.
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Source : http://document.dermato-info.fr/communiqué/2017-02-02_Objectifs-peau.pdf - Interview du Dr Bruno Halioua, 2 juin 2018
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Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon