Pub pour les instituts de bronzage : un scandale qui remonte à l’Elysée

08 juin 2004

Cette semaine, 3 films vantant les “mérites” du bronzage aux UVA sont diffusés dans 4 500 salles de cinéma. Dans une lettre ouverte au Président de la République, l’Association “Sécurité solaire” s’insurge et demande leur interdiction.

Ses responsables stigmatisent une publicité “de plus en plus visible et (qui) vise à désinformer les Français.” Pourtant ces derniers “ semblent de mieux en mieux informés des risques cancérigènes liés aux surexpositions solaires. Ils multiplient les gestes de prévention, comme en témoigne l’augmentation des ventes de crèmes solaires, de lunettes de soleil ou encore de vêtements anti-UV.

Paradoxalement, ces Français soucieux de se protéger fréquentent chaque jour davantage les instituts de bronzage. L’effet pernicieux de la publicité ? Comme le soulignent les animateurs de l’association, “les entreprises qui mettent à disposition du public des appareils de bronzage connaissent un succès croissant et pour certaines, se développent au rythme vertigineux de 30% par an“. L’abus de soleil est la principale cause des mélanomes malins, la forme la plus grave des cancers cutanés. Et comme le rappelait tout récemment l’Académie nationale de Médecine, il y a chaque année en France 6 000 nouveaux cas de mélanomes. Et malgré les campagnes de dépistage précoce organisées tous les ans, la fréquence de ces cancers continue d’augmenter de 10% année après année…

Dans un tel contexte, les responsables de “Sécurité solaire” demandent à Jacques Chirac, l’initiateur du Plan Cancer et à Philippe Douste-Blazy, ministre de la Santé, “d’interdire la publicité pour les appareils de bronzage et les entreprises qui les mettent à disposition du public“. La bagarre ne fait que commencer…

  • Source : Sécurité solaire, 3 juin 2004

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