Puberté précoce : les filles dix fois plus concernées
25 mars 2021
La puberté est qualifiée de « précoce » lorsqu’elle se manifeste par l’apparition des caractères sexuels avant l’âge de huit ans chez les filles et de neuf ans, chez les garçons. Au lieu de la tranche 9-12 ans chez les premières et de 11-13 ans chez les seconds. Explications.
Comme l’explique l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA), « la puberté se déclenche suite à une maturation progressive du système hormonal qui conduit à l’activation de la commande centrale de la puberté située dans le cerveau au niveau de deux glandes : l’hypothalamus et de l’hypophyse. Leurs messagers hormonaux ont pour rôle de stimuler l’activité des gonades (ovaires chez la fille et testicules chez le garçon) restées au repos pendant toute la petite enfance ».
Y compris lorsque la puberté survient de façon précoce, le premier signe chez la jeune fille est le développement des seins. Chez le garçon, il s’agit de l’augmentation du volume des testicules. Ces signes s’accompagnement d’une maturation des organes génitaux et d’une poussée de croissance.
Déterminer l’éventuelle cause
En cas de suspicion de puberté précoce, l’AFPA préconise aux parents de consulter le médecin, généraliste ou pédiatre. Les approches à sa disposition sont les suivantes : l’analyse de la courbe de croissance, la réalisation d’une radiographie de la main et du poignet gauche pour déterminer l’âge osseux. Et chez la fille, celle d’une échographie pelvienne pour mesurer les ovaires et l’utérus. Le médecin pourra également compléter par un bilan sanguin.
Si la puberté précoce est confirmée, « une IRM cérébrale sera réalisée pour éliminer toute anomalie (kyste, malformation, lésion évolutive) », reprend l’AFPA. Le médecin « adressera ensuite son patient à un spécialiste (pédiatre endocrinologue) qui confirmera et évaluera les risques de la précocité afin de décider de la prise en charge ».
A noter que les filles sont dix fois plus concernées que les garçons par un déclenchement pubertaire précoce. Chez elles, dans 92% des cas, la puberté précoce centrale est dite « idiopathique », c’est-à-dire sans cause décelable. En revanche, une cause médicale est retrouvée dans 30% à 50% des cas chez le jeune garçon.
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Source : AFPA, octobre 2014 – Société française de pédiatrie, Puberté précoce, mis à jour le 1er août 2019
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Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet