Qualité de vie : lindicateur de santé qui monte
02 juin 2003
Fin dune idée reçue. Lobjectif primordial dans la prise en charge de lasthme nest pas la prévention de la crise, cest le contrôle effectif des symptômes. Car très souvent et malgré leur traitement, les malades continuent den éprouver.
Cest la preuve que lasthme est insuffisamment contrôlé. Le motif, cest que les traitements de fond conventionnels se révèlent parfois insuffisants, avec le risque dune spirale qui voit augmenter les doses de corticoïdes inhalés sans amélioration notable. Or aujourdhui, une arme nouvelle dans lévaluation de lasthme apparaît. Cest la mesure de
la qualité de vie des malades.
Depuis longtemps, voilà un critère qui fait un peu figure de parent pauvre en médecine. Et pas seulement en pneumologie ! Cest un médecin britannique, Elisabeth Juniper, qui a mis au point un questionnaire de qualité de vie solide et exhaustif, objectif et validé au plan international. Et elle a fait une drôle de découverte, à savoir que les perceptions du médecin et du patient concernant le contrôle de la maladie asthmatique sont souvent discordantes. » Tiens donc
Réalisée en France par 2 000 médecins à partir de ce questionnaire, lenquête ASTEQ1 (ASThme et Qualité de vie) a montré que « la prise en compte de la gêne du patient, du retentissement de la maladie sur sa vie quotidienne et du bénéfice escompté devraient permettre le meilleur choix thérapeutique. » Un autre travail, publié par la revue américaine Thorax, a prouvé lui quil était possible daméliorer ce contrôle et les conditions de vie sans augmentation systématique du recours aux corticoïdes.
Mené sur près de 900 asthmatiques mal contrôlés par corticothérapie inhalée seule, il a prouvé que lajout dun traitement anti-inflammatoire par voie orale, et non inhalée, savérait au moins aussi efficace en termes de qualité de vie que le doublement des doses de corticoïdes. Avec moins de contraintes et moins de risques. La qualité de vie ? Ce sont les petites choses qui changent tout, auxquelles le médecin aussi a désormais les moyens daccorder son attention : le nombre de réveils nocturnes, lintervalle entre deux crises, la consommation générale de médicaments, la sensation dune oppression