Quand elles abandonnent la pilule…

30 juillet 2002

Hormis bien sûr le désir de grossesse, le motif le plus fréquent à l’origine d’un abandon de contraception orale est cette lassitude qu’ont les femmes, au bout de 10 ou 15 ans de contraception, de prendre chaque jour un comprimé. Chez les plus jeunes, l’oubli est répété parce que la prise quotidienne d’un comprimé est ressenti comme une contrainte quand on est peu motivée, ou quand les partenaires sont épisodiques…

Plus tard, certaines idées plus ou moins vraies ont encore la vie dure… Depuis trois générations – quand les pilules étaient fortement dosées… – la peur de grossir reste gravée dans les mémoires. Or aujourd’hui, la pilule fait rarement grossir. Autre crainte, celle d’avoir des poils et des boutons !

Il est vrai que certaines des premières pilules avaient un effet androgénique. Elles mimaient donc les effets des hormones mâles et provoquaient l’apparition de poils au niveau du menton et d’acné sur le visage. Cette époque est révolue avec les pilules de troisième génération. Leurs progestatifs sont très peu androgéniques. Cependant une pilule se distingue, Diane 35, la seule à être anti-androgénique et donc la seule pilule indiquée pour traiter l’acné de la femme.

La peur du cancer et de l’infertilité, quoique injustifiées sont toujours présentes. A l’inverse, le risque d’infarctus entraîné par l’association pilule-tabac inquiète peu. Trop peu. Car ce risque est si réel qu’il contre-indique formellement cette forme de contraception chez la fumeuse après 35 ans.

  • Source : Alcohol : Clinical Experience and Research, Juillet 2002

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