Quand la dépression tue !

10 septembre 2003

Important facteur de risque de mortalité chez les patients qui ont subi un pontage coronarien, la dépression nerveuse doublerait le risque de décès par rapport à des malades dont le moral est au beau fixe. C’est dire !

En analysant les dossiers médicaux de plus de 800 patients hospitalisés pour pontage coronarien, l’équipe du Pr James Blumenthal de la Duke university aux Etats-Unis, a constaté que leurs opérés dépressifs présentaient les mêmes risques d’issue fatale. Et cela, quel que soit leur degré de dépression, modérée ou grave.

« En dépit de nos progrès dans le suivi des patients après une opération aussi lourde qu’un pontage, la dépression constitue un facteur de risque à part entière. Nous devons le prendre en compte et le traiter de manière rigoureuse », affirme le Pr James Blumenthal. « Je pense qu’un suivi psychologique, avant et après l’intervention, s’avérerait être un moyen à la fois peu coûteux et facile à mettre en oeuvre pour sauver des vies ».

Les chercheurs de la Duke University étudient actuellement les effets de la dépression sur l’agrégation plaquettaire et le rythme cardiaque. D’autres études avaient montré que la dépression augmentait la production de radicaux libres et d’acides gras, susceptibles d’endommager l’intérieur des vaisseaux. Avec pour conséquence une augmentation du risque de mort subite.

  • Source : Duke University Medical Center, 21 août 2003

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