











Accueil » Santé Publique » Médicaments » Quand la mode revient au blanc…
Quel médecin n’a jamais entendu ses patients parler de “gélules bleues et blanches” ou de “petits comprimés jaunes”. La couleur d’un médicament marque vraiment notre psychisme. Raison pour laquelle, elle n’est jamais le fruit du hasard.
C’est en effet ce que nous confirme le Dr Patrick Lemoine. Ce psychiatre de la région lyonnaise a beaucoup travaillé le sujet. “L’objectif d’un laboratoire, c’est de créer un lien de conditionnement – sans jeu de mots n.d.l.r. – entre un effet supposé et une couleur déterminée. C’est le résultat d’études de marketing… mais aussi d’une longue tradition“.
Les grandes tendances ? Le bleu serait utilisé pour le sommeil, le rose ou le vert contre l’angoisse, le jaune pâle pour traiter les infections urinaires, le jaune ou le rouge vif contre la fatigue. Et enfin, le marron pour tout ce qui est lié à la digestion !
Gautier Caron, responsable des affaires réglementaires dans un grand laboratoire pharmaceutique, est “d’accord avec cette analyse” mais “nous n’oublions pas que nous travaillons dans le domaine de la santé. Et nous ne confondons jamais le médicament et des friandises“.
En matière de médicament, le maître-mot serait donc la sobriété. Il existe toutefois quelques contre-exemples. Le dernier en date ? Il concerne un produit destiné aux troubles de l’érection. Sa couleur bleue, quasiment fluorescente, n’avait jamais été exploitée jusqu’alors. Un vrai coup de poker.
Réussi de surcroît. A tel point que pour Patrick Lemoine, cette couleur est désormais associée à l’érection. Aussi bien dans l’esprit des patients que des médecins. Et aujourd’hui d’une manière générale, à l’exception de ces coups de marketing, la mode semble être au… blanc ! Blanc comme la pureté bien sûr.
Source : Bulletin de l'OMS, Vol.82, N°8, 559-638
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