Quand le hasard favorise la découverte !

05 novembre 2002

Grâce à une observation tout à fait fortuite, deux chercheurs de l’INSERM pourraient bien avoir découvert une voie originale pour le traitement de certaines formes graves des troubles obsessionnels compulsifs, les TOC.
Yves Agid et Luc Mallet sont en effet parvenus à réduire considérablement les compulsions et les obsessions de deux patients atteints de TOC, en tentant de guérir non pas ces troubles mais… certaines manifestations particulièrement pénibles de la maladie de Parkinson dont ils étaient également atteints.

Ces patients ont bénéficié d’un traitement neurochirurgical réservé aux formes les plus sévères de la maladie de Parkinson. Lequel consiste à insérer des électrodes de stimulation dans les zones cérébrales impliquées dans le contrôle des mouvements. Or quelques jours après l’opération, surprise ! Les deux patients ont vu leurs TOC quasiment disparaître. Quant à la maladie de Parkinson, l’amélioration des troubles moteurs a été presque complète chez l’un des malades, et seulement partielle chez l’autre.

Alors que la maladie de Parkinson est considérée comme une affection neurologique, les TOC qui touchent 2% de la population entrent dans la catégorie des troubles psychiatriques. Les malades sont obsédés par la propreté, l’ordre, la symétrie ou sont envahis de doutes et de peurs irrationnelles. Deux mécanismes totalement différents, en apparence, pour deux maladies sur lesquelles il semblerait possible d’interagir. Par quelle « passerelle » métabolique ou biologique ? C’est l’une des (nombreuses) questions auxquelles Agid et Mallet doivent encore répondre…

  • Source : INSERM, 25 octobre 2002

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