Quand le quotidien nous fait souffrir !

08 juin 2005

Nous traversons tous des périodes de tristesse, de malheur, de solitude. C’est pénible, mais tout à fait normal. Mais lorsque la souffrance morale devient trop importante et surtout se prolonge, prudence. Elle peut traduire une dépression.

Or cette dernière est une vraie maladie. Pas un état d’âme. Elle se caractérise par une altération de l’humeur et une dégradation de l’estime de soi qui durent plus de 2 semaines. Souvent, elle s’accompagne d’autres symptômes et notamment des troubles du sommeil et de l’appétit. Avec comme conséquence, une perte d’intérêt pour les activités quotidiennes de la vie.

Le sentiment d’être “au bout du rouleau” symbolise bien l’état psychologique du dépressif : la vie, il n’en peut plus. En fait, il n’existe pas de causes précises expliquant pourquoi telle personne sombre dans la dépression et une autre non. Même si le déclencheur est parfois -mais pas toujours- un épisode de stress intense. La maladie semble cependant avoir une composante sinon héréditaire, du moins familiale. Dans nombre de dépressions en tout cas. En clair, si vous appartenez à une famille de dépressifs, vous pouvez l’être aussi.

Mais l’hérédité n’explique pas tout ! Il se pourrait que l’origine de la dépression soit plus “médicale” que ce que l’on pense. Un déséquilibre des neurotransmetteurs, des agents chimiques importants localisés dans le cerveau, pourrait jouer un rôle dans sa survenue. Des recherches sont en cours depuis des années. Vous souffrez en silence ? Alors n’hésitez pas à consulter un médecin. La dépression n’est pas une honte : c’est une vraie maladie, qui se soigne.

  • Source : interview du Dr Daniel Briançon, rhumatologue, chef de service de rhumatologie, Hôpital Reine Hortense, Aix les Bains

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