Quand les asthmatiques éternuent…

16 février 2005

Huit asthmatiques sur dix ont des symptômes de rhinite allergique. Pas étonnant : la rhinite allergique -permanente ou intermittente- est une inflammation du nez, l’asthme une inflammation des bronches. L’ennemi est commun et les deux organes bien proches.

Si proches que les experts sont tentés de ne plus parler de “voies aériennes” au pluriel, mais au singulier. Une seule “voie aérienne” qu’il convient de maintenir en bon état : sus à la rhinite chez l’asthmatique et réciproquement. Au cours du 9ème congrès de Pneumologie de langue française qui s’est tenu du 4 au 7 février à Lille, toute une session était consacrée à l’asthme et à la rhinite allergique.

Une manifestation présidée par le Pr Jean Bousquet, Président des Recommandations internationales pour l’asthme et la rhinite allergique (ARIA). A ses yeux, “la rhinite est un facteur de risque d’asthme, elle doit être recherchée chez tout patient asthmatique.” Selon le Pr Frédéric de Blay du CHU de Strasbourg, “asthme et rhinite allergique sont l’expression d’une même maladie : facteurs déclenchant communs, mêmes médiateurs inflammatoires, dont les leucotriènes.”

En effet, non seulement l’asthme et la rhinite allergique concernent le même appareil respiratoire, mais elles relèvent également d’un même processus inflammatoire, et doivent bénéficier d’une prise en charge commune. C’est pourquoi certains traitements de fond de l’asthme, sont efficaces pour soulager les symptômes de la rhinite, tels que les anti-leucotriènes.

Du nez aux bronches, il y a plus qu’une continuité anatomique. Nous le vérifions à chaque fois que nous respirons. Il n’y a qu’une seule voie. Elle doit être rapide. Aucune inflammation, aucun “radar” ne doit empêcher l’air d’y circuler à toute vitesse.

  • Source : 9ème Congrès de Pneumologie de Langue française 4-7 février 2005 - Lille

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