Quand les Français jugent les vaccins… ils sont piquants !

Comment les Européens perçoivent-ils la vaccination ? De manière plutôt positive, d’après une vaste enquête rendue publique hier. Un travail instructif mené dans 5 pays : l’Allemagne, l’Espagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni.

Il a été conduit par l’Association des fabricants européens de vaccins (EVM). Plus de 5 000 interviews ont été réalisées auprès du grand public. Et 800 auprès de médecins généralistes, pédiatres et infirmières. D’après ses résultats, la vaccination bénéficie d’une ” forte adhésion “, aussi bien dans le grand public que chez les professionnels. Avec toutefois quelques spécificités bien françaises…

Dans notre pays, le public semble percevoir encore trop peu le rôle préventif de la vaccination. Laquelle cependant, résulte le plus souvent d’une démarche volontaire. Surtout chez les adultes. Enfin contrairement aux citoyens des autres pays, le Français s’informe sur les vaccins principalement via les média.

3% d’opinions négatives…
Au total, plus de huit Français sur dix ont une perception positive des vaccins. Seulement 3% expriment une opinion très négative. Une infime minorité donc, mais très active. C’est elle qui a fait ” caler ” Bernard Kouchner sur la question du vaccin contre l’hépatite B… Pour l’essentiel, ces ” contestataires ” reprochent surtout aux vaccins (27% des cas) de figurer en trop grand nombre dans le calendrier vaccinal.

Quant aux médecins, ils s’informent essentiellement via la littérature scientifique (74%). En revanche, ils ne sont que 13% à le faire grâce aux recommandations des autorités de santé, contre 62% au Royaume-Uni et 42% en Espagne. Le calendrier vaccinal -qui entre autres choses fait partie des recommandations des autorités de santé- est toutefois une référence pour huit médecins sur dix. Mais il s’agit du taux le plus… faible d’Europe.

Rappelons que la vaccination est aujourd’hui capable de prévenir 26 maladies infectieuses. Et comme le soulignent les auteurs de ce rapport, ” elle a permis d’éviter -efficacement, en toute sécurité et à un coût convenable- plus de maladies et de décès liés à des agents pathogènes que toute autre action humaine de santé. A l’exception toutefois de la mise à disposition d’eau potable “. Ce qui est tout à fait exact.

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  Source : Les Entreprises du Médicament (Leem), 17 février 2005