Quand les infections mènent à la maladie d’Alzheimer

05 septembre 2003

Les personnes âgées atteintes de maladies cardiovasculaires et qui contractent des virus de type herpétique (HSV 1 ou HSV 2) ou cytomegalovirus seraient plus exposées aux maladies d’Alzheimer ou de Parkinson. Une équipe finlandaise a fait un bilan immunologique de 383 patients souffrant d’athérosclérose ou victimes d’un accident vasculaire cérébral, à la recherche d’anticorps qui pourraient traduire l’existence d’un processus infectieux. Et c’est ainsi que les auteurs ont remarqué que les sujets contaminés par l’un ou l’autre type de virus avaient un risque de démence deux fois plus élevé que la population générale. Quant aux patients chez lesquels la présence des trois souches virales a été observée, leur niveau de risque a été multiplié par… 2,5 !

Des symptômes cliniques spécifiques à la maladie d’Alzheimer ont été diagnostiqués chez 5% des participants, alors même qu’ils n’avaient développé aucune infection. En revanche pour ceux qui étaient porteurs d’anticorps les chiffres ont été très différents selon qu’ils portaient les anticorps de 2 virus (16,2%) ou 3 virus (27%). Pour Timo E. Strandberg, de l’université d’Helsinki et principal auteur de ce travail, « si des phénomènes inflammatoires sont impliqués dans la survenue de maladies dégénératives, nous disposons de moyens thérapeutiques pour y remédier. Notamment en vaccinant les personnes à risque ou en leur administrant des antiviraux ».

  • Source : American Heart Association, 14 août 2003

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