











Contrairement aux idées reçues, les femmes qui sont déjà atteintes dune affection coronarienne ne seraient pas protégées contre les accidents cardiaques par la mise en uvre dun traitement hormonal substitutif (THS) de la ménopause. Aux Etats-Unis, dix-huit centres médicaux ont observé durant plus de quatre ans près de 2.800 femmes ménopausées. La conclusion de ce suivi a été quil ny a pas de bénéfice global au traitement: le taux daccidents cardio-vasculaires a été identique sous THS et sous placebo.
Le risque dinfarctus sous THS est même apparu augmenté de 50% la première année, sans doute en raison de modifications dans les facteurs de la coagulation. En revanche, il a été réduit de 40% les 4ème et 5ème années grâce à la baisse progressive du taux de LDL-cholestérol. Le Pr. Hulley (Université de Californie à San Francisco) qui a dirigé cette première étude se garde actuellement dextrapoler ces résultats aux femmes ménopausées sans antécédents cardiaques. Par ailleurs, dans le cas ou le THS serait utilisé comme prévention de lostéoporose, il en conclut que la surveillance cardiaque doit être accrue et le rapport bénéfices/risques soigneusement évalué.
Source : BMJ 1998;317:556
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