Quel est ce secret simple pour vivre plus longtemps (selon la science) ?
02 décembre 2024
Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l'Université Griffith (Australie) révèle une information étonnante : l'activité physique pourrait être la clé d'une vie significativement plus longue. Selon leurs découvertes, si tous les individus de plus de 40 ans adoptaient le niveau d'activité des personnes les plus actives, ils pourraient gagner en moyenne… cinq années de vie supplémentaires.
Il est désormais bien connu que la pratique d’une activité physique régulière et soutenue fait partie des facteurs permettant d’allonger l’espérance de vie. Et nul de besoin de pratiquer intensément pour en ressentir les bienfaits. Telle est la conclusion que l’on pourrait tirer à la lecture d’une étude australienne.
Une étude qui se démarque par sa méthodologie. A savoir l’application d’un modèle prédictif basé sur des niveaux d’activité physique (mesurés par accélérométrie plutôt que sur la subjectivité de questionnaires auto-administrés) et le risque de mortalité.
11 ans à gagner pour les plus sédentaires
Les résultats sont saisissants :
- les personnes les plus actives présentent un risque de mortalité inférieur de 73 % par rapport aux plus sédentaires ;
- Tout aussi important : pour les moins actifs, chaque heure de marche pourrait se traduire par un gain de 6 heures d’espérance de vie. Si tous les individus bougeaient autant que les 25 % les plus actifs de la population, les Américains de plus de 40 ans (puisque c’est sur eux qu’a été menée l’étude, ndlr) pourraient vivre 5,3 ans de plus en moyenne.
« Les personnes sédentaires ont le plus grand potentiel d’amélioration », explique le Pr Lennert Veerman, qui dirige l’étude. Ainsi, selon lui, « si le quart de la population de plus de 40 ans le moins actif augmentait son niveau d’activité jusqu’à celui du quart le plus actif, il pourrait vivre, en moyenne 11 ans de plus. Cela peut être n’importe quel type d’exercice, mais cela équivaudrait à peu près à trois heures de marche par jour. »
Tabac, sédentarité… même combat
Ainsi, un mode de vie plus actif peut offrir des effets protecteurs contre les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux, certains cancers et d’autres maladies chroniques. L’équipe suggère même que de faibles niveaux d’activité physique pourraient rivaliser avec les effets négatifs du tabagisme. « D’autres recherches ont démontré que chaque cigarette pouvait prendre 11 minutes à la vie d’un fumeur », expliquent les auteurs.
« S’il y a quelque chose que vous pouvez faire pour réduire de plus de moitié votre risque de décès, c’est bien de l’activité physique », conclut le Pr Veerman.