Quelle espérance de vie après un AVC ?

20 avril 2022

Chaque année, en France, environ 150 000 personnes sont victimes d’un AVC. Et 30 000 personnes en décèdent. Pour ceux qui survivent, le retentissement est généralement important et réduit l’espérance de vie.

Il existe deux formes d’accident vasculaire cérébral : l’AVC ischémique – le plus courant – consécutif à l’obstruction d’une artère cérébrale (on l’appelle aussi infarctus cérébral), et l’AVC hémorragique, dû à la rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau. Ces deux types d’AVC nécessitent une prise en charge rapide, afin d’en limiter au maximum les conséquences.

Elles sont multiples et très variables : décès dans 1 cas sur 5, mais aussi paralysie d’un ou plusieurs membres, difficulté d’élocution, de compréhension, troubles de la mémoire, de l’équilibre… Tout dépend de la zone du cerveau touchée et de la rapidité de la prise en charge. L’AVC est ainsi la première cause de handicap acquis, avec des patients qui peuvent en garder de lourdes séquelles, et la deuxième cause de déclin intellectuel.

L’âge, un facteur qui compte

Compte tenu de la disparité des situations, il est difficile d’établir une « norme » quant à l’espérance de vie après avoir subi un AVC. En France, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) avait publié en 2015 un document basé sur les données de la mortalité post-hospitalisation sur les années 2008-2010. « La part des patients décédés s’élevait à 14,5 % lors de l’hospitalisation initiale, à 16 % dans le mois qui a suivi l’AVC et à 28 % dans l’année ». Autrement dit : pendant cette période, près du tiers des victimes d’un AVC sont décédées dans l’année qui a suivi.

Une autre étude, danoise celle-ci, s’est intéressée au suivi des victimes d’AVC sur le long terme (1978-2007). Sur les 2 000 patients de la cohorte initiale, 1 800 sont décédés pendant le suivi. Des suites d’une maladie cérébro-vasculaire dans 37 % des cas, d’autres maladies cardiovasculaires dans 28 % des cas ou d’un cancer dans 12 % des cas. « Le déterminant le plus important de la survie à long terme était l’âge au moment de l’AVC », indiquent les auteurs. « Dans le groupe d’âge de 65 à 72 ans, 11 % ont survécu 15 ans après l’AVC. Dans le groupe d’âge moins de 65 ans, 28% ont survécu 15 ans ».

  • Source : Santé publique France, Drees, Fédération française de cardiologie, Karger – 4 avril 2022

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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