Quelles femmes ne peuvent pas prendre la pilule ?
18 mars 2002
Grâce aux progrès de la contraception orale, grâce en particulier aux nouveaux progestatifs dont le gestodène, ce mode de contraception déjà très efficace est devenu remarquablement toléré. Il existe cependant des situations qui contre-indiquent le recours à la pilule. Elles imposent alors un autre mode de contraception.
Les femmes atteintes de maladie cardiaque sévère, d’hypertension artérielle ou de certaines formes de diabète ne peuvent prendre la pilule ; de même que celles qui ont des antécédents de phlébite ou d’embolies. C’est aussi le cas de celles qui ont eu une hépatite – ou une autre maladie du foie – et de celles qui ont eu un cancer du sein ou de l’utérus.
Un taux de cholestérol sanguin trop élevé, une insuffisance rénale chronique, l’épilepsie ou des fibromes utérins volumineux impliquent également de recourir à une autre contraception. Alors quand la pilule est contre-indiquée, à quelle technique faire appel ?
Le stérilet est certainement la première alternative. Si le stérilet au cuivre est parfois associé à quelques inconvénients – notamment des règles plus abondantes – le stérilet hormonal apporte une bonne réponse dans la mesure où précisément, il diminue les saignements. Cette méthode est généralement bien tolérée, avec une efficacité proche de celle des contraceptifs oraux. Elle a cependant elle aussi des contre-indications : les cancers gynécologiques ou les fibromes par exemple. Ou encore certaines maladies cardiaques.
Autre possibilité : le diaphragme. Bien posé, il est efficace et d’une grande innocuité. Cependant, lui aussi est contre-indiqué en cas de cancer gynécologique. Le préservatif masculin a fait ses preuves depuis longtemps et le préservatif féminin, même s’il est un nouveau venu, est également très efficace. Quant aux spermicides qui peuvent être utilisés seuls ou en association avec le diaphragme ou le préservatif, ils ont gagné en efficacité au cours des dernières années.
Comme quoi les possibilités ne manquent pas ! Et dans tous les cas, votre médecin saura vous conseiller. N’hésitez pas à faire appel à lui.