Quelles solutions contre la désinformation alimentaire ?

A-t-on atteint les limites de l’étiquetage nutritionnel ? Il est clair que dans sa forme actuelle, l’indigestion menace ! Les mentions attractives sur les emballages alimentaires sont légions…. Mais réflètent-elles la réalité ?

Pour certains annonceurs, l’objectif est simplissime : surfer sur la vague santé en flirtant avec les limites de la législation. Bien sûr, tous les acteurs de l’industrie alimentaire ne sont pas à mettre dans le même panier. Mais il est clair que les 30 logos nutritionnels différents disponibles en Europe entretiennent la cacophonie!

Récemment, l’Association de Consommateurs « Consommation, Logement et Cadre de Vie » (CLCV) a évalué les attentes de 1 200 Français en termes d’étiquetage. Pour son représentant, Charles Perrin, le message est on ne peut plus clair, « le besoin va à des informations fiables, factuelles et objectives, au-delà de la seule composition nutritionnelle ».

Les messages négatifs (de type feu rouge ou feu vert) ne reçoivent pas l’assentiment général. Au contraire des informations qui permettent de comparer rapidement deux produits entre eux. La lisibilité est un autre critère fondamental pour le consommateur qui réclame de l’information sur la face avant de l’emballage. Logique, dans la mesure où seulement un Français sur deux prend le temps de lire l’étiquetage nutritionnel, parfois perdu sur la face arrière.

Marco Capurso, Directeur Général de Ferrero France, se déclare quant à lui « satisfait de la tournure des événements au niveau Européen ». Ce producteur de « tentations » se dit favorable à une homogénéisation de l’information, en particulier par catégories d’aliments. A condition de ne pas s’abriter derrière cet étiquetage nutritionnel.

Conscient de la nature de ses produits, cet expert du chocolat défend la philosophie de son entreprise : gérer le plaisir au travers de portions de petite taille, et orienter les messages publicitaires vers les adultes plutôt que les enfants. La preuve que des industriels peuvent intégrer des objectifs de santé publique dans une stratégie produit !

Source :

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  Source : La Coordination Consommateurs et des Centres E.Leclerc. Paris, 29 septembre 2006