Qu’est-ce que la fièvre de Lassa dont un cas a été confirmé en France ?
03 mai 2024
Le ministère de la Santé a confirmé un cas de fièvre de Lassa en Ile-de-France. Le patient, un militaire, a été hospitalisé à l’hôpital Bégin à Saint-Mandé, dans le Val-de-Marne.
Le ministère de la Santé se veut rassurant. L’état de santé du militaire touché par la fièvre de Lassa, n’inspire pas d’inquiétude. De retour de l’étranger (sans précision sur le pays concerné), son diagnostic a été confirmé ce 2 mai.
Endémique dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest – Bénin, Ghana, Guinée, Libéria, Mali, Sierra Leone, Nigéria – où elle infecte de 100 à 300 000 personnes par an, la fièvre de Lassa fait entre 5 000 à 6 000 victimes chaque année.
S’il est asymptomatique dans 80 % des cas, le virus peut aussi se manifester par des signes cliniques peu spécifiques comme une fièvre, des nausées, des douleurs abdominales, des maux de tête… Puis dans les cas sévères, elle prend la forme d’une fièvre foudroyante. Les symptômes s’aggravent avec l’apparition d’œdèmes, de signes hémorragiques, d’épanchements péricardiques et pleuraux… Le taux global de létalité est de 1 %. Celui des patients atteints de formes sévères peut atteindre 15 %.
Comment se transmet la maladie ?
Le principal réservoir du virus Lassa est un petit rongeur appelé Mastomys natalensis dont un grand nombre vit à proximité, voire à l’intérieur des habitations de villages en Afrique de l’Ouest. Le virus contamine l’homme par contact avec les excréments. Il peut également se transmettre d’homme à homme, principalement dans un contexte hospitalier, par contact avec les fluides biologiques d’un patient.
La prévention par l’hygiène
La prévention de la fièvre de Lassa passe par la promotion d’une bonne « hygiène communautaire » (selon l’OMS) pour éviter que les rongeurs ne pénètrent dans les habitations. Parmi les mesures efficaces, on citera la conservation des denrées alimentaires dans des contenants résistant aux rongeurs, l’élimination des ordures loin des habitations… et la présence de chats.
Aucun vaccin
Si différents travaux sont actuellement menés pour mettre au point un vaccin, il n’existe à ce jour aucun traitement efficace. Les antiviraux utilisés ne présentent en effet qu’une efficacité limitée. Ce qui, pour l’Institut Pasteur pourrait représenter un problème de santé publique, car le virus fait partie « des agents potentiellement utilisables pour le bioterrorisme ».
A noter: Une enquête épidémiologique approfondie est en cours pour déterminer les personnes qui auraient été en contact avec le militaire français.
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Source : Ministère de la Santé et des Solidarités, Organisation mondiale de la Santé, Institut Pasteur
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet