











Sous leffet dun mouvement de concentration visant à fermer les maternités effectuant moins de 300 accouchements par an, le restructuration du « parc » obstétrical français a entraîné une mutation qui ne sest pas toujours effectuée sans douleurs. La fermeture de ces maternités sest parfois accompagnée de conflits locaux qui ont même, pour certains, été portés au niveau national. Le débat reste ouvert quant au bien-fondé dune politique mise en place – sans doute sans concertation suffisante – au nom de la sécurité de la mère et de lenfant. Certains de nos voisins ont une politique inverse, fondée sur le développement de laccouchement à domicile. Or ils enregistrent une mortalité maternelle et infantile en tous points semblable à la notre. Quoi quil en soit, alors que la France comptait 489 « petites » maternités en 1975, leur nombre est passé à seulement 90 en 1996. Le Ministère de lEmploi et de la Solidarité reconnaît que la concentration été particulièrement accentuée au sein des cliniques privées. Il souligne également que cette réforme sest accompagnée « dun accroissement de lemploi des sages-femmes, notamment dans le secteur public, ce qui a permis daméliorer le suivi des grossesses et la sécurité de naissances ». Malgré cela, « en 1996 plus dun tiers des grossesses multiples nétait pas pris en charge par des maternités comportant des unités de néonatalogie ou de réanimation néonatale ».
Source : Drees, études et résultats, N°21, juillet 1999
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