Régimes amincissants : l’effet yo-yo expliqué !

13 mai 2025

Le refrain apparaît désormais bien connu : un régime amincissant se termine – quasiment – toujours de la même façon : par un retour au poids initial, voire supérieur à ce qu’il était auparavant. C’est le fameux effet yo-yo. Comment s’explique-t-il ?

En 2010, L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié un rapport qui a fait date sur les régimes amincissants. En résumé, lorsque ces derniers sont pratiqués sans recommandation ni suivi par un spécialiste, ils présentent des risques pour la santé « plus ou moins graves ». A l’époque, les auteurs rappelaient que l’une « des conséquences majeure et récurrente des privations et exclusions pratiquées, quel que soit le régime, (était) paradoxalement, la reprise de poids, voire le surpoids: plus on fait de régimes, plus on favorise la reprise pondérale ».

Nos cellules ont une mémoire 

Les raisons de cet effet yo-yo sont aujourd’hui un peu mieux expliquées. En 2024, des chercheurs de l’École polytechnique fédérale de Zurich (Suisse) ont mis au jour, chez un modèle murin, une forme de mémoire dite « épigénétique » des cellules du tissu adipeux.

Les scientifiques parlent également de « mémoire obésogène ». Celle-ci serait liée à de nombreuses modifications subies par les cellules et le métabolisme énergétique dans son ensemble, durant cet épisode de perte de poids. Et qui, en quelque sorte, engendreraient invariablement la même réponse de l’organisme : la reprise  des kilos perdus ! Avec en priorité un retour de la masse grasse au détriment de la masse musculaire qui elle, ne revient pas spontanément au niveau d’avant régime…

Le rôle central de l’activité physique 

L’occasion de rappeler la recommandation de l’Anses concernant ces régimes amincissants : « une perte de poids ne peut être justifiée médicalement que par un excès pondéral effectif, et que cette démarche doit faire l’objet d’une prise en charge par des spécialistes : médecins nutritionnistes, diététiciens… ».

Dans ce contexte, la pratique d’une activité physique constitue un facteur « essentiel » (dixit l’Anses)  de stabilisation du poids. « Elle permet de limiter la perte de masse musculaire associée à un régime hypocalorique ainsi que de limiter la reprise de poids après un régime amaigrissant », poursuivait l’institution. Et d’insister : « le niveau de preuve scientifique pour cet effet préventif de l’activité physique dans la prévention de la reprise de poids après régime est élevé ». Un conseil : misez plutôt sur les disciplines d’endurance comme la marche, la course à pied, le vélo et encore la natation.

  • Source : Lee Charlie/Shutterstock.com

  • Ecrit par : David Picot – Edité par Emmanuel Ducreuzet

Destination Santé
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