Régimes : des compléments alimentaires au goût amer…

09 mai 2014

Tenté par un régime avant l’été ? L’ANSES publie une alerte sur certains compléments alimentaires « minceur ». Elle concerne particulièrement ceux qui renferment une substance appelée p-synéphrine. A utiliser avec modération et discernement sous peine d’effets secondaires cardiovasculaires ou hépatiques notamment.

La p-synéphrine est naturellement présente dans l’écorce d’orange amère (Citrus aurantium ssp. aurantium). Elle entre la composition de nombreux compléments alimentaires « alléguant une réduction de masse grasse ou une correction de la composition corporelle », souligne l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES).

Au total, 18 signalements de nutrivigilance susceptibles d’être liés à la consommation de produits contenant de la p-synéphrine ont été rapportés à l’ANSES depuis 2009. « Parmi les treize cas d’imputabilité très vraisemblable, vraisemblable ou possible, figurent notamment des effets cardiovasculaires, des atteintes hépatiques, une hyperphosphorémie et une atteinte neurologique », explique l’agence.

Un repère à 20mg/j

Elle se montre rassurante sur le fait que les apports en p-synéphrine par l’intermédiaire de la consommation de jus d’agrumes ne sont pas concernés par cette alerte. C’est pourquoi, « la dose de 20 mg/jour, correspondant à la dose ingérée par les forts consommateurs d’agrumes, peut constituer un repère à ne pas dépasser pour les compléments alimentaires ».

En revanche, elle préconise de ne pas consommer de compléments alimentaires renfermant à la fois de p-synéphrine et de la caféine. Cela, en raison de leurs effets cumulés et de leurs risques cardiovasculaires respectifs. Elle déconseille également l’utilisation de produits à base de cette substance « lors d’une activité physique ainsi qu’aux populations sensibles (personnes sous certains traitements, femmes enceintes ou allaitantes, enfants et adolescents) ». A cause notamment « d’effets éventuels sur le profil tensionnel ».

Un avis médical

Un dernier point : l’ANSES rappelle que la « pratique de régimes à visée amaigrissante présente des risques pour la santé avec des conséquences notamment osseuses, rénales, cardiaques, comportementales, psychologiques et de reprise de poids ». Et surtout : « sans prise en charge spécialisée et en dehors de situations où la perte de poids est justifiée médicalement, il est déconseillé d’entreprendre un régime amaigrissant ». Autrement dit, pas de régime sans avis médical !

  • Source : ANSES, 5 mai 2014

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