Rentrée : quand l’horloge biologique dicte sa loi…

29 août 2001

Les besoins en sommeil évoluent avec l’âge. Et si votre enfant ne les respecte pas, ses résultats scolaires en pâtiront…
René Clarisse est chrono-psychologue. A l’Université François Rabelais de Tours, il étudie l’influence des rythmes de vie sur l’évolution psychologique et intellectuelle. Car le sommeil exerce une influence fondamentale sur l’horloge biologique et les performances scolaires.

Comme le souligne une expertise collective de l’INSERM, cette corrélation ” sommeil / résultats scolaires ” est bien connue. Chez les plus petits notamment. Jusqu’à six ans, un enfant a besoin de douze heures de sommeil chaque nuit, en plus d’une sieste quotidienne. Et après 6 ans, la vigilance doit se maintenir.

Car d’après René Clarisse, ” la période six-dix ans joue un rôle intermédiaire. C’est là que va se construire la qualité du sommeil nocturne. Sa durée va raccourcir et les enfants mettront plus longtemps à s’endormir “.

A dix ans, la durée de sommeil doit se situer à 9 heures, 9 heures 30 pour se stabiliser autour de 7 heures 30 à 8 heures au moment de l’adolescence. Or ” cette diminution est malheureusement dictée par des contraintes sociales. A la puberté, les besoins en sommeil augmentent mais l’enfant travaille plus tard le soir. Il se lève tôt le matin, notamment à cause des transports. Sans compter que le sommeil du week-end, totalement décalé, contribue fortement à bouleverser l’horloge biologique “.

Les périodes de somnolence augmenteront alors au même rythme que chuteront les résultats scolaires ! Pour y remédier, les experts de l’INSERM recommandent en premier lieu de fixer le début des cours à neuf heures au lieu de huit. Et de dormir à la maison pour éviter de le faire… à l’école !

  • Source : Rythmes de l'enfant, de l'horloge biologique aux rythmes scolaires INSERM, avril 2001

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