Restrictions d’emploi pour la calcitonine

01 août 2012

Utilisée à long terme, la calcitonine provoquerait une augmentation du risque de cancers. L’Agence européenne du Médicament (EMA), tout comme le ministère de la Santé canadien Santé Canada, recommandent désormais que ce médicament qui s’oppose à la résorption osseuse, ne soit plus utilisé que sur de courtes durées.

Selon l’EMA en effet, « (les) traitements par calcitonine devront désormais être limités à la durée la plus courte possible, avec la dose efficace la plus faible possible ». En effet, « des études menées sur le long terme (montrent que) le risque de survenue d’un cancer était augmenté de 0,7% à 2,4% pour les patients ayant reçu un traitement à base de calcitonine par rapport à ceux ayant reçu un placebo ».

Des indications précises

Conditionnée sous la forme d’une solution pour injection ou perfusion, la calcitonine est prescrite contre la maladie de Paget, l’hypercalcémie ou l’ostéoporose post-ménopausique. Dans ce dernier cas, le Comité des Médicaments à Usage Humain (CMUH) estime que « compte tenu de (son) efficacité limitée, le rapport bénéfice-risque (de la calcitonine) n’est plus positif dans cette indication ».

Désormais, la calcitonine ne devra donc être utilisée que dans :
– la prévention de la perte osseuse aigüe liée à une immobilisation soudaine. Dans ce cas la durée de traitement recommandée est de deux semaines, voire quatre au maximum ;
– la maladie de Paget, chez des patients ne répondant pas aux autres traitements ou pour lesquels ces traitements ne sont pas adaptés. La durée du traitement doit normalement être limitée à trois mois ;
– l’hypercalcémie d’origine maligne.

Enfin dans le cas de la maladie de Paget, l’agence européenne précise que « le traitement peut être prolongé jusqu’à six mois, dans des cas exceptionnels et même répété de manière intermittente si les bénéfices attendus sont supérieurs aux risques encourus ».

N’hésitez pas à consulter votre médecin traitant. Vous pourrez envisager ensemble la poursuite, l’arrêt ou le remplacement de votre traitement.

  • Source : Agence européenne du Médicament- Santé Canada – sites consultés le 1er août

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