











Accueil » Médecine » Ophtalmologie » Rétine artificielle : une première mondiale au CHU de Nantes
©Pixium Vision
Un dispositif novateur de greffe rétinienne vient d’être implanté chez un patient au CHU de Nantes. Une première dans le monde. Aveugle avant l’intervention, le patient est aujourd’hui capable de percevoir les formes et les mouvements.
Fabriqué par la société Pixium Vision, le dispositif IRIS II a été implanté au CHU de Nantes chez un patient de 58 ans atteint de rétinite pigmentaire. « Après des années dans le noir, [ce dernier] a déclaré percevoir des premiers signaux lumineux. Il va entamer une rééducation pour apprendre à interpréter ces perceptions », explique le Pr Michel Weber, chef du service d’ophtalmologie au CHU de Nantes.
Laladie génétique et dégénérative, la rétinite pigmentaire se caractérise par la disparition progressive des photorécepteurs (cellules nerveuses sensibles à la lumière). Cette pathologie se traduit aussi par l’altération de l’épithélium pigmentaire (couche externe pigmentée de la rétine permettant la distinction des couleurs entre elles, l’adaptation à la lumière et la perception des mouvements). Diagnostiquée chez environ 40 000 patients en France, la rétinite pigmentaire réduit les capacités de vision nocturne, un rétrécissement progressif du champ de vision et mène parfois à la cécité.
IRIS II, comment ça marche ?
©Pixium Vision
Doté de 150 électrodes, le dispositif IRIS II est capable de mimer en partie la capacité visuelle de la rétine biologique. Une caméra intégrée dans les lunettes portée par le patient (image ci-dessus) enregistre les images, ensuite traitées par un petit ordinateur de la taille d’un smartphone (image ci-dessous).
©Pixium Vision
Porté par le patient, ce petit ordinateur transfert les images aux électrodes greffées au fond de la rétine du patient. En formant une puce électronique, ces dernières remplacent les photorécepteurs et agissent sur les cellules de transmission visuelles. En contact avec le nerf optique, les électrodes vont donc transmettre les informations au cortex visuel qui va pouvoir les analyser. Résultat, les images sont en partie perçues par le patient.
A l’avenir, ces rétines artificielles seront dotées de 260 électrodes puis de plusieurs milliers pour encore plus de précision. Autre technique envisagée, l’usage de diamant dans les électrodes pour améliorer la stimulation des cellules endommagées. Et le dispositif IRIS II pourrait aussi être utilisé dans les années à venir dans la prise en charge de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).
Source : CHU de Nantes, Pixium Vision, le 24 février 2016
Ecrit par : Laura Bourgault : Edité par : Vincent Roche
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