Ritaline : mieux prescrire, mieux informer
18 juillet 2013
Hyperactivité : des enfants toujours plus traités ©Phovoir
Indiqué dans la prise en charge du trouble déficitaire de l’attention associé à l’hyperactivité (TDAH) chez l’enfant, le méthylphénidate, peut être à l’origine d’effets secondaires. C’est pourquoi l’ANSM vient de publier une brochure informative destinée aux parents. L’agence signale également des dérives liées à des prescriptions initiées par des médecins généralistes. Or les spécialités à base de méthylphénidate ne peuvent être prescrites que par des spécialistes.
« Restée presque confidentielle jusqu’en 2004, l’utilisation du méthylphénidate en France est depuis en constante croissance », indique l’Agence nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM). Or les spécialités contenant cette substance active dont la plus connue est la ritaline® peuvent engendrer des effets indésirables, notamment en cas d’utilisation au long cours. « Une surveillance doit être apportée, en particulier en raison des risques d’effets indésirables neuropsychiatriques, cardiovasculaires et cérébro-vasculaires », souligne l’ANSM. Chez l’enfant, il existe un risque potentiel de retard de croissance staturo-pondéral. Par ailleurs, « les risques de mésusage et de dépendance nécessitent également une surveillance particulière ».
Les médicaments à base de méthylphénidate font l’objet d’une surveillance renforcée en pharmacovigilance et de mesures de minimisation des risques mises en place par l’ANSM et l’Agence européenne du médicament. L’ANSM estime ainsi que « ces mesures ont permis de limiter les dérives d’utilisation et de confirmer la balance bénéfice/risque positive du méthylphénidate ». A condition toutefois que cette molécule soit « utilisée sur la base d’un diagnostic bien établi et dans le respect des conditions d’utilisation définies par l’AMM ».
Une brochure pour accompagner les parents
Par ailleurs, l’agence s’inquiète du fait que « la prescription initiale et les renouvellements annuels réservés réglementairement aux spécialistes et/ou aux services hospitaliers spécialisés en neurologie, psychiatrie ou pédiatrie, n’est pas toujours respectée ». Environ 10% des prescripteurs initiaux sont en réalité des médecins généralistes exerçant en libéral.
Côté patient, l’Agence vient de publier une brochure destinée à apporter aux parents les informations nécessaires avant de démarrer un traitement. « Vous et le traitement du trouble de l’attention/hperactivité par méthylphénidate », rappelle les risques liés à l’utilisation de cette substance, les modalités de surveillance ainsi que les règles de bonne utilisation. Pour vous procurer la brochure (disponilbe également ci-dessous), contactez l’association HypersSupers – TDAH sur leur site www.tdah-france.fr. Plusieurs spécialités de méthylphénidate sont disponibles en France : Ritaline®, Ritaline LP®, Concerta LP® et Quasym®.