Rosacée : mieux comprendre le fardeau
26 janvier 2021
La rosacée et le psoriasis, voici deux maladies chroniques de la peau. Leur particularité, elles s’affichent au regard des autres. A tel point que selon une enquête menée par le laboratoire Galderma, elles affectent la vie quotidienne dans toutes ses dimensions. Pourtant des solutions de prise en charge efficaces existent. Focus sur la rosacée.
La rosacée est une maladie inflammatoire chronique qui touche les petits vaisseaux du visage. Elle évolue par poussées, avec l’apparition entre autres de rougeurs au niveau des pommettes, du nez et des joues. Il existe deux autres formes encore plus affichantes, appelées papulopustuleuse (boutons rouges accompagnés de pustules) et hypertrophique (épaississements de la peau). La maladie provoque également des sensations de brûlures et de tiraillements. Mais c’est bien son retentissement psychosocial qui entrave le plus la qualité de vie des patients.
C’est d’ailleurs ce que viennent de montrer les résultats de l’enquête baptisée Au-delà du visible : rosacée et psoriasis du visage. Elle a été menée dans 6 pays auprès de 600 patients souffrant de maladies dermatologiques au niveau du visage, et près de 400 médecins. Elle s’est attachée à mieux cerner les conséquences de ces deux dermatoses, mais aussi à évaluer le niveau de prise en charge.
De l’anxiété à la dépression
Résultats, 4 patients sur 10 ont affirmé que la rosacée interférait avec leurs activités professionnelles. Plus de la moitié (58%) a même indiqué un impact sur la vie quotidienne en général. D’ailleurs, la même proportion souffrait d’une dépression modérée à sévère. Sans oublier qu’un patient sur trois présentait une anxiété modérée à sévère. Des impacts psychologiques majeurs, pourtant peu pris en compte par les professionnels de santé. Selon l’enquête, les conséquences sur la qualité de vie des patients et les retentissements psychosociaux ne sont mentionnés spontanément que chez 9% des médecins prenant en charge une personne souffrant de rosacée.
Un défaut d’information ?
Autre résultat saisissant, 90 % des patients estimaient que leur maladie n’était que partiellement ou pas du tout contrôlée. Autre point intéressant, 28% des personnes souffrant de rosacée se sentaient responsables des poussées de la maladie. Et près de la moitié (46 %) croyait encore que la maladie se développait à cause de leur mode de vie. Deux idées reçues qui montrent à quel point, les patients manquent cruellement d’informations. Les auteurs de l’enquête considèrent ainsi que les professionnels de santé devraient davantage informer leurs patients. Avec comme objectif de les accompagner afin de mieux contrôler leur maladie pour viser un objectif parfaitement atteignable : la guérison. D’ailleurs, 44 % des patients atteints de rosacée estimaient qu’un tel résultat est possible.