Rugby : des séquelles durables

27 juillet 2020

Les joueurs de rugby s’exposent régulièrement à des blessures au niveau de la tête et des genoux notamment. Selon des chercheurs anglais et néo-zélandais, les séquelles persisteraient même en fin de carrière.

Prendre des coups à force de foncer tête baissée et de tout donner lors d’une mêlée… s’il est stratégique, le rugby n’en est pas moins ultra-physique, chez les pros et chez les amateurs assidus. Mais à quel point les blessures impactent-elles la santé des anciens joueurs?

Pour répondre à cette question, des chercheurs britanniques (Université de Durham) et de la Nouvelle-Zélande (Université technologique d’Auckland) ont suivi 254 anciens joueurs, amateurs et d’élite. Tous avaient entre 21 et 82 ans.

Commotion cérébrale et arthrose

Résultat, la commotion cérébrale constitue la plus fréquente des blessures, entraînant des séquelles neurologiques sur le long terme. Tous les joueurs disent avoir souffert au moins une fois de cet incident. Des douleurs aux genoux ont été rapportées auprès de 25% des sujets malgré l’arrêt de la pratique sportive. Enfin, l’incidence de l’arthrose était deux fois plus importante chez les anciens joueurs de rugby, comparés aux sportifs ne pratiquant pas de discipline de contact. Et ce quel que soit l’âge du volontaire.

Ces résultats doivent inciter les spécialistes du sport « à mieux prévenir l’effet de ces impacts », déclare le Dr Karen Hind. D’autant que « la pratique actuelle du rugby est de plus en plus rapide, violente avec une corpulence croissante des joueurs ».

  • Source : Sports Medicine, le 15 juillet 2020

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Emmanuel Ducreuzet

Aller à la barre d’outils