S’éclaircir la peau : de (gros) risques pour l’enfant à naître…

16 mai 2011

Troubles de la pigmentation et de la cicatrisation, atrophie cutanée mais aussi diabète, cancers… les cosmétiques éclaircissants font courir des risques importants à celles – voire ceux – qui y ont recours. En première ligne des victimes auxquelles on ne pense pas assez : les femmes en âge de procréer et leurs enfants à naître…

« Les cosmétiques éclaircissants contiennent souvent des substances dangereuses pour l’enfant lorsqu’il y est exposé in utero », expliquent les rédacteurs de La Revue Prescrire. Certaines sont tératogènes, c’est-à-dire qu’elles peuvent être à l’origine de malformations de l’embryon.

C’est notamment le cas de la trétinoïne, une molécule proche d’une autre qui a fait l’actualité ces dernières semaines en raison notamment de son caractère tératogène: l’isotrétinoïne utilisée notamment dans le traitement de l’acné, mais dans le cadre d’un contrôle médical extrêmement strict. Prescrire cite ainsi plusieurs observations de malformations rapportées chez des nouveau-nés de femmes utilisant les trétinoïnes en application cutanée.

Les sels de mercure aussi, sont en cause. Ils peuvent entraîner « des risques de cataracte, d’atteinte rénale et d’hypertension artérielle pulmonaire ». Et ce n’est pas tout. De nombreuses crèmes éclaircissantes renferment aussi des dermocorticoïdes, dont les risques sont mal connus dans le cadre d’un usage cosmétique. « Et aux incertitudes concernant l’enfant à naître, viennent s’ajouter des effets indésirables pour les mères : vergetures, retards de cicatrisation de césarienne, risques infectieux ». Bref, si vous êtes concernée, interrogez votre médecin. Sans attendre.

  • Source : La Revue Prescrire, Tome 31, n°331

Aller à la barre d’outils