Saint-Valentin : que se passe-t-il dans le cerveau quand on tombe amoureux ?

14 février 2022

Tomber amoureux est un moment magique, inexplicable par excellence. La science permet néanmoins d’apporter quelques éclairages sur ce qui se produit dans notre cerveau quand on a le coup de foudre.

Le cœur qui bat plus vite, des palpitations, le ventre qui se noue, des sueurs… Tomber amoureux provoque de fortes émotions, de façon brutale, inattendue et surtout totalement incontrôlable. Comment expliquer ces symptômes universels ? Pour ce faire, des scientifiques cherchent à savoir ce qui se produit dans notre… cerveau. Car bien que le cœur soit l’organe le plus souvent attaché au sentiment amoureux, c’est en fait le cerveau qui commande.

Pour autant, il ne s’agirait pas d’une action commandée par le cerveau conscient, puisque nous n’y pouvons rien. Ainsi, « tomber amoureux relèverait plutôt de la subconscience, c’est-à-dire de la faculté cérébrale qui nous permet d’agir, de penser et de ressentir des émotions de façon non consciente, donc automatique », explique le Pr Yves Agid, professeur de neurologie, chercheur en neurosciences et membre fondateur de l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (Institut du Cerveau – ICM). Comment ? Via des structures cérébrales les plus primitives du cerveau.

Ainsi, au lieu de se produire dans le cortex cérébral, c’est-à-dire la zone qui gère nos comportements non automatiques, le sentiment amoureux est guidé par « de toutes petites structures à la base du cerveau, les noyaux gris centraux », explique-t-il. Elles se chargent des « comportements automatiques comme marcher, faire du vélo, conduire une voiture ».

Pour preuve, une étude menée en 2000 par des chercheurs britanniques de la University College London. Ils ont reçu un certain nombre de couples très amoureux et ont placé un des deux dans une IRM. Il ou elle devait regarder des photos de personnes, parmi lesquelles celle de l’être aimé(e). Le constat : « ce qui s’allume dans son cerveau, à la vue de celle qu’il aime, ce sont les noyaux gris centraux ! », explique Yves Agid. On n’y peut donc rien quand on tombe amoureux.

  • Source : Institut du Cerveau (ICM) - The neural basis of romantic love, Andreas Bartels and Semir Zeki NEUROREPORT Vol 11 No 17 27 November 2000

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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