Santé cardiovasculaire : le pouvoir insoupçonné des agrumes

31 mars 2016

Ce n’est plus à démontrer, les agrumes participent au maintien d’une bonne santé. Pour autant, difficile d’attribuer cet effet à un composé en particulier. Des chercheurs de l’Institut national de la Recherche agronomique (INRA) ont réussi à mettre en évidence le rôle direct d’une catégorie de polyphénols, les flavanones, de l’orange et du pamplemousse, dans la protection cardiovasculaire.

Au rayon vitamines, les agrumes sont des stars. Mais ce que l’on oublie, c’est que ces fruits sont aussi une source abondante d’une catégorie particulière de polyphénols, les flavanones. Une orange en contient jusqu’à 0,5 grammes, soit 10 fois plus que sa teneur moyenne en vitamine C. Ces composés abondent également dans les clémentines, les mandarines et le pamplemousse.

Des chercheurs de l’INRA Auvergne-Rhône-Alpes ont tenté de connaître l’impact de ces composés sur la protection cardiovasculaire.

Une orange ou de pamplemousse tous les matins

Un premier travail, mené auprès d’hommes de plus de 50 ans en léger surpoids a montré que la consommation régulière de jus d’orange diminuait la pression sanguine et tendait à améliorer la réactivité vasculaire (la capacité de dilatation des vaisseaux sanguins). En fait, l’hespéridine, le flavanone propre à l’orange, serait largement responsable de cet effet bénéfique. Comme « le fruit contient 2 à 3 fois plus d’hespéridine, car présent majoritairement dans ses parties blanches, que le jus, on peut penser que la consommation de fruits entiers est encore plus recommandable pour la santé vasculaire», observent les scientifiques.

Autre étude, sur le pamplemousse cette fois-ci. Durant 6 mois, ils ont fait boire à des femmes ménopausées du jus de pamplemousse naturellement riche en flavanones ou bien une boisson reproduisant la composition du jus mais sans flavanones. Les résultats montrent un rôle protecteur des polyphénols contre la rigidité artérielle. Cette dernière est une composante de la fonction vasculaire, reconnue pour être fortement corrélée au risque cardiovasculaire.

  • Source : INRA, mars 2016

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

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