Santé : ce n’est pas le petit risque qui coûte cher…

16 mai 2003

Où donc faire porter l’effort en matière de contrôle des coûts de santé ? Pas sur le petit risque en tout cas, estime le sénateur Charles Descours. Car c’est une réalité reconnue que « 80% des dépenses sont dues à 20% des malades. »

Lesquels bien entendu, sont les plus lourdement atteints. Est-ce malgré tout une raison pour concentrer l’essentiel du contrôle des dépenses sur ces derniers ? Car après tout et sachant que « les petits ruisseaux font les grandes rivières », le grand nombre de malades relevant du petit risque représente aussi une charge importante…

Aux dernières « Auditions de la Santé » qui se tenaient au Sénat, le déficit croissant de l’assurance maladie – pratiquement 20 milliards d’euros cumulés attendus à fin 2003 – fouettait les créativités. C’est le moins qu’on puisse dire. Comme le soulignait Charles Descours, il vient pourtant un moment où le système montre ses limites. Celui par exemple où ni l’augmentation des recettes – inapplicable en période de faible croissance ou de récession économique – ni le contrôle voire la réduction des dépenses ne peuvent suffire.

Se pose alors la question de l’opportunité « de répartir différemment la charge entre différents assureurs, selon un équilibre différent. » Toutes ces différences… mènent à faire appel à de nouveaux intervenants pour renforcer le pool des assureurs actuels. Voilà très probablement le signe que dans les semaines à venir, la réforme des systèmes d’assurance maladie passera par un « élargissement » du tour de table…

  • Source : Troisièmes « Auditions de la Santé, Sénat, avril 2003

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