











Accueil » Santé Publique » Droits / Devoirs du patient » Santé : l’exigence du dialogue… participatif
Le Collectif inter-associatif sur la santé (CISS) est déterminé à tirer Xavier Bertrand de sa « solitude de l’exercice ministériel ». Se considérant exclues du débat sur la santé, les associations lui reprochent sa conception du dialogue participatif…
En fait, le CISS n’a pas accepté la manière dont le ministre a usé pour gérer les Etats généraux de la Prévention en régions. « Alors même que les conférences régionales de santé ont été sollicitées, (Xavier Bertrand) a déjà arbitré en présentant une communication en Conseil des ministres, le 3 janvier dernier. Sans finalement consulter les conférences régionales de santé ». Il est vrai qu’en matière de participation, il y a mieux…
S’agit-il pour Xavier Bertrand d’un simple hoquet dans un parcours ministériel par ailleurs très consensuel ? Pas vraiment selon le CISS, qui rappelle le passif du gouvernement en la matière : « automédication, programmes patients… Serait-ce devenu une habitude ? » s’interrogent brutalement les associations. « Le CISS dénonce une telle méthode, qui consiste à faire croire qu’une démarche participative est en cours alors que les conclusions sont déjà arrêtées »…
La communication, point faible du gouvernement
Ce qui ne signifie en rien que ces conclusions soient foncièrement erronées, d’ailleurs. Ainsi le projet de loi sur les médicaments comporte-t-il de réelles avancées. Son article 4 relatif aux génériques, assouplit leur accès au marché. L’article 29, celui par lequel arrive le scandale dénoncé par le Collectif Europe et Médicament mené par la Revue Prescrire, ne fait pas que prévoir la réforme et l’encadrement des programmes d’« aide à l’observance » pilotés par les firmes pharmaceutiques. Parmi ses nombreux alinéas, il facilite aussi le travail de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes dont les agents pourront recourir à l’expertise de l’AFSSaPS sans passer par les procureurs de la République.
Du coup, le recours aux ordonnances prévu par la loi fait de cet article 29 l’arbre qui cache la forêt… et fait monter la mayonnaise. Xavier Bertrand est épinglé sur la forme plus que sur le fond. Et tout se passe comme si le gouvernement actuel s’avérait inapte à communiquer tout en gouvernant. Or ce n’est pas d’hier que la France est gouvernée d’une poigne très technocratique.
Source : CISS, Assemblée nationale, Collectif Europe et Médicament, La Revue Prescrire, janvier 2007
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