Santé mentale des sportifs : un jeune sur cinq en souffrance
18 septembre 2024
Au lendemain des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, une étude sur la santé mentale des jeunes sportifs de haut niveau français révèle le profond malaise dont souffrent certains. Cette enquête met en lumière des chiffres alarmants et souligne l'urgence d'agir.
Le nageur Michael Phelps ou la gymnaste Simone Biles. Depuis quelques années, nombreux sont les sportifs de haut niveau qui alertent sur un aspect souvent délaissé de la compétition : la santé mentale des athlètes. Entre stress de la préparation, de la compétition et des résultats parfois en inadéquation avec les espoirs, beaucoup ressentent un réel mal-être.
Une situation illustrée par une enquête publiée mardi 17 septembre et relative à la santé mentale des jeunes sportifs de haut niveau français. Menée par Harris Interactive en partenariat avec la Fondation FondaMental, le ministère des Sports et l’INSEP, ce travail a été mené auprès de 1 885 sportifs de haut niveau âgés de 16 à 25 ans.
Il révèle qu’environ un jeune athlète sur cinq exprime un mal-être. Plus précisément, 17 % des participants présentent des risques de dépression modérée à sévère, 24 % des troubles anxieux généralisés, et 44 % des troubles du sommeil. Ces chiffres sont d’autant plus préoccupants que les jeunes sportifs sont soumis à des pressions supplémentaires liées à leur carrière, telles que le stress de la compétition et l’attention médiatique.
Oser parler
Malgré ces difficultés, l’étude montre une prise de conscience croissante chez les athlètes de la nouvelle génération. Une ouverture d’esprit qui contraste avec l’ancien « esprit de sacrifice » qui poussait souvent les sportifs à taire leurs problèmes psychologiques.
Malheureusement, cela n’est toujours pas suffisant. Parmi les jeunes sportifs présentant des signes de troubles anxieux ou de dépression, un tiers seulement déclare avoir fait appel à un psychiatre ou à un psychologue au cours des 12 derniers mois.
« Ces résultats mettent en évidence la nécessité de renforcer et de compléter les dispositifs existants afin d’inciter les athlètes à consulter un professionnel de santé spécialisé lorsqu’ils en éprouvent le besoin », concluent les auteurs.