Santé : ce qui va changer en 2018

29 décembre 2017

Elargissement de l’obligation vaccinale, augmentation du prix du tabac, déremboursement de médicaments… Les changements législatifs et réglementaires en matière de santé sont nombreux en 2018. Tour d’horizon des décisions destinées à améliorer la santé publique.

A partir du 1er janvier, le nombre de vaccins obligatoires passe de 3 à 11. A la diphtérie, à la poliomiélite et au tétanos s’ajoutent l’haemophilius influenzae B, la coqueluche, l’hépatite B, RRO (rougeole, rubéole oreillons), le méningocoque C et le pneumocoque. L’objectif affiché : combattre les épidémies encore actives et réduire le risque de décès, notamment chez les enfants en bas âge.

La lutte contre le tabagisme et ses conséquences tragiques est un autre objectif affiché par le gouvernement. Afin de poursuivre sur cette voie, le prix du paquet de cigarettes continuera d’augmenter progressivement, pour atteindre 10 euros en 2020, contre 7 euros aujourd’hui. Et à partir de mars 2018, une hausse de 1 euro sera appliquée.

Autre fléau de santé publique : le sucre. Et notamment celui contenu dans les sodas. En 2013, une « taxe soda » était instaurée pour prévenir l’obésité. En 2018, celle-ci sera adaptée en fonction du taux de sucre dans les boissons. Ainsi, pour une eau aromatisée qui contient 1% de sucre, le surcoût sera moindre par rapport à un soda qui en contient 10%.

Médicaments, dispositifs médicaux et forfait hospitalier

Coltramyl, Miorel, Myoplege… Si vous souffrez de maux de dos, ces molécules ne vous sont sans doute pas inconnues. À partir du 2 janvier 2018, ces médicaments à base de thiocolchicoside sous forme de comprimés ou de gélules ne seront plus remboursés. C’est ce que prévoient deux arrêtés publiés au Journal officiel du 29 novembre 2017. Lesquels font suite à un avis en date du 20 juillet 2016 de la Commission de la transparence de la Haute Autorité de santé (HAS) selon lequel, sur les questions de contractures musculaires douloureuses associées à une lombalgie aiguë, ces médicaments présentent un « service médical rendu » insuffisant qui ne justifie plus leur remboursement.

Côté dispositifs optiques et auditifs, l’information devrait être renforcée cette année. Ainsi, comme le rappelle la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), à partir du 1er janvier 2018, les professionnels ont l’obligation :

  • D’afficher en vitrine et à l’intérieur du local commercial, de manière visible et lisible, la mention suivante : « Un devis détaillé vous est remis gratuitement avant tout achat de produit correcteur. » ;
  • De remettre un devis avant tout achat : ce devis doit permettre aux professionnels de l’optique et de l’audioprothèse de renseigner l’acheteur plus directement sur le tarif, en différenciant les produits et les prestations, les modalités de prise en charge par les complémentaires santés et le montant restant à charge.

A partir du 1er janvier également, le forfait hospitalier augmentera de 2 euros par jour, passant de 18 à 20 euros.

La PMA pour toutes vraiment en 2018 ?

Annoncée par la secrétaire d’Etat à l’égalité entre les hommes et les femmes le 12 septembre dernier, le droit pour toutes les femmes à bénéficier de la Procréation médicalement assistée (PMA) devrait être proposé dans le cadre de la révision de la loi de bioéthique prévue en 2018. Toutefois, cette dernière pourrait n’avoir lieu qu’à la fin de cette même année. Ce qui décalerait à 2019 un débat au Parlement et une éventuelle entrée en vigueur de la réforme. Rappelons que jusqu’ici en France, les femmes homosexuelles et/ou célibataires n’ont d’autre choix que de traverser les frontières pour rejoindre l’Espagne ou la Belgique par exemple.

  • Source : ministère en charge de la Santé, consulté le 29 décembre 2017 – Servicepublic.fr, consulté le 29 décembre 2017 – DGCCRF, consultée le 29 décembre 2017

  • Ecrit par : Dominique Salomon

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