Sauces tomates industrielles : sel, sucre et pesticides…

25 mars 2019

Provençale, basilic ou ail… dans sa version industrielle, la tomate se déguste à toutes les sauces. Mais que se cache-t-il derrière le packaging alléchant aux couleurs de la Provence et de l’Italie ? Origine et qualité du produit, teneur en sel, sucre et résidus de pesticides… l’étiquette passe au scanner de l’association 60 millions de consommateurs.

Fraîche, cueillie à la main, cuisinée maison… la tomate est indéniablement un aliment santé. Mais dans sa forme industrielle, ce fruit ne serait pas un si bon élève. Pour en avoir le cœur net, 60 millions de consommateurs a analysé une soixantaine d’étiquettes. Et les résultats sont sans appel.

Pesticides, fongicides, perturbateurs endocriniens… « Plus de la moitié de nos références présentent au moins un résidu de pesticide. » Autre point inquiétant, « la présence de molécules suspectées d’être des perturbateurs endocriniens comme le carbendazime ». Dans l’Union européenne, cette substance est autorisée à l’état de résidus, mais interdite à l’état de trace. Or dans une sauce tomate basilic, le carbendazime a bien été retrouvée à l’état de trace. Un fongicide, le propamocarbe, entre aussi dans la composition de 20 préparations. Seules les sauces à la provençale sont épargnées.

Stop au sel ! Et les problèmes ne s’arrêtent pas là : dans la majorité des produits, la teneur en sel est trop importante. « La moyenne oscille entre 0,92 et 1 g/100 g. » A ce sujet, l’Organisation mondiale de la Santé recommande de ne pas dépasser 5 grammes par jour. Les excès de sel portent préjudice à la santé cardiovasculaire en augmentant le risque de rigidification des artères et augmente le risque d’hypertension artérielle, principal facteur de risque d’AVC.

Et le sucre ? En plus du sucre naturel de la tomate, les industriels en ajoutent pour pallier l’acidité du fruit. Ces additifs représentent la moitié des sucres totaux des sauces.

A noter : consommée au naturel, la tomate constitue une précieuse ressource de lycopène, un pigment caroténoïde au pouvoir antioxydant. Idéal pour éliminer le stress oxydatif de l’organisme. Le lycopène joue aussi un rôle protecteur contre l’athérosclérose et les inflammations de la prostate à l’origine de cancers.

  • Source : 60 millions de consommateurs, numéro avril 2019 – Fédération française de cardiologie, site consulté le 21 mars 2019

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Dominique Salomon

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