Tout savoir sur le fond d’œil
15 janvier 2018
Sergey Nivens/shutterstock.com
Rapide à effectuer et indolore, le fond de l’œil permet le diagnostic de plusieurs pathologies oculaires. Mais quelles atteintes sont concernées ? Et en quoi consiste cet examen réalisé par l’ophtalmologue ?
Le fond d’œil permet d’observer finement les zones localisées à l’arrière du cristallin : la rétine et les vaisseaux sanguins, la macula (située au centre de la rétine) et la papille (tête du nerf optique véhiculant les informations visuelles jusqu’au cerveau).
Pour quelles pathologies ? La finesse de cet examen permet le diagnostic et le suivi de certaines pathologies oculaires comme le glaucome, la dégénérescence maculaire liée à l’âge (la DMLA) ou encore la rétinopathie diabétique. En plus de ces atteintes, le fond de l’œil participe au suivi de la dégradation visuelle liée à d’autres maladies comme l’hypertension artérielle sévère. Chez les patients diagnostiqués pour cette anomalie cardiovasculaire, cet examen permet d’observer l’état des tout petits vaisseaux sanguins et de se prononcer sur l’efficacité des traitements prescrits pour favoriser la régression des lésions oculaires.
A quelle fréquence ? Dans le cadre du diabète, cet examen doit être réalisé tous les ans pour le dépistage précoce d’une éventuelle rétinopathie diabétique. En revanche, il est à effectuer tous les deux ans en cas de troubles de la vue comme la myopie, l’hypermétropie ou l’astigmatisme. Ponctuellement, le médecin généraliste peut aussi le prescrire, à l’occasion d’une consultation au cours de laquelle une DMLA est suspectée.
Enfin, pour les situations d’urgence, un fond de l’œil est effectué en cas de coup reçu à l’œil. Mais aussi lorsque des symptômes comme une modification brutale de la vision, l’apparition de tâches lumineuses ou de mouches, une impression de flou ou une réduction du champ visuel se font sentir. L’examen va alors investiguer du côté de l’inflammation, d’un décollement de la rétine ou d’un œdème de la papille par exemple.
Comment ça marche ? Aujourd’hui, la technique permet de réaliser cet examen en 5 minutes. La plupart du temps, cet acte ne nécessite pas la dilatation de la pupille, sauf si des anomalies supposées nécessitent une visualisation complète de l’œil. Lorsque la technique du verre à trois miroirs est utilisée, le contact du verre avec l’œil peut parfois provoquer un léger malaise vagal. Mais globalement, le fond d’œil reste indolore. Dernier point, après l’examen, si vos pupilles ont été dilatées, il faut prévoir de se faire raccompagner ou de prendre un transport en commun pour rentrer chez vous car vous serez gêné(e) pour conduire.
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Source : Que choisir, n°123, janvier 2018
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet