Se prémunir contre le syndrome de la classe économique

27 juillet 2001

Un passager sur 200 000 empruntant les vols de plus de douze heures est affecté par une embolie pulmonaire ou une thrombose veineuse profonde…
En 1998, le service du Dr Michel Clérel, médecin chef d’Aéroports de Paris a évalué avec précision le risque de voir se produire un tel accident. Or il n’est pas si faible qu’il y paraît. Ces accidents représentent en effet le quart des urgences graves du service médical des aéroports de Paris ! Quelques précautions peuvent toutefois le prévenir assez facilement…

D’après Michel Clérel, « il est primordial de se présenter à l’embarquement dans de bonnes conditions. Cela passe par le fait de porter des vêtements amples, sans friction importante. Il ne faut pas hésiter non plus à boire beaucoup d’eau. Un litre toutes les six heures de vol est recommandé. Et puis, il faut se mo-bi-li-ser c’est-à-dire effectuer de petits mouvements de gymnastique de ses membres inférieurs. Et si on le peut, une petite marche toutes les trois heures peut aussi faire le plus grand bien ».

Enfin, il est fortement conseillé aux passagers avec des antécédents connus de phlébite ou d’embolie de se prêter à un examen préalable de leur médecin traitant. « Pour ces personnes à risque, il existe aujourd’hui de très bons bas de contentions ou autres chaussettes spécifiques », poursuit Michel Clérel. Alors si vous avez opté pour des vacances lointaines, pensez-y avant de partir. Il est encore temps de les ajouter dans votre bagage de cabine…

  • Source : British Medical Journal, 21 juillet 2001

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