Sécurité des patients : l’OMS monte au créneau

L’objectif d’Hippocrate “avant tout ne pas nuire” se structure (enfin ?) au niveau international. L’OMS lance l’Alliance mondiale pour la sécurité des patients, qui doit réduire le nombre de complications affectant les malades sous traitement.

L’Alliance en question s’inspirera des différentes activités et initiatives nationales déjà existantes dans ce domaine. Même si l’idée peut paraître relever du lieu commun, c’est bien la première fois que de tels efforts sont déployés au niveau mondial pour tenter d’encadrer, d’améliorer la sécurité des soins des malades.

Un problème qui “même s’il est plus grave dans les pays en développement, concerne tous les Etats, tous les hôpitaux et tous les dispensaires dans le monde” précise le Dr Mirta Roses, Directeur du Bureau régional de l’OMS pour les Amériques. Chaque année dans le monde, les ” manifestations indésirables liées à la prestation des soins” -selon l’expression consacrée par l’OMS- toucheraient en moyenne un malade hospitalisé sur dix. Avec pour conséquences directes une incapacité grave -morbidité, traumatismes- voire la mort.

Et au-delà de la souffrance humaine qui en résulte, ces manifestations indésirables coûtent très cher aux pays concernés. Mais aussi aux patients et leurs familles. D’après l’Organisation, “plusieurs études situent entre 6 et 29 milliards de dollars par an le coût des hospitalisations supplémentaires, des indemnités octroyées par les tribunaux, des infections nosocomiales, de la perte de revenus et des dépenses médicales“…

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  Source : OMS, 27 octobre 2004