Sepsis : les signes à ne pas négliger
07 octobre 2016
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Une soudaine et forte fièvre ou une hypothermie, une respiration et un rythme cardiaque accélérés ainsi qu’une asthénie. Ces symptômes peuvent être le signe de plusieurs pathologies. Mais en particulier d’une infection fatale : le sepsis.
« Le sepsis est le terme anglo-saxon et international employé pour caractériser une réponse inflammatoire généralisée associée à une infection grave », décrit l’Institut Pasteur sur son site internet. La septicémie, quant à elle, désigne la présence de bactéries dans le sang.
Le sepsis affecte principalement les individus déjà fragilisés, les nouveau-nés et les personnes âgées. Dans le monde, une personne meurt toutes les 3-4 secondes des suites des complications de cette infection. En France, le taux de mortalité lié à cette infection est de 27%. Pour sa forme la plus grave (le choc septique), il peut atteindre 50%. « Les projections dans l’avenir suggèrent un doublement du nombre de cas d’ici cinquante ans, en particulier en raison du vieillissement de la population », souligne l’Institut.
Une campagne d’information outre-Atlantique
Un constat similaire est émis par les CDC d’Atlanta aux Etats-Unis. « Le taux d’hospitalisations principalement causés par un sepsis ont plus que doublé entre 2000 et 2008 », d’après une étude réalisée en 2011 par l’organisme américain. Principales explications à cette évolution : le vieillissement de la population et le développement des résistances bactériennes aux antibiotiques. C’est pourquoi l’autorité sanitaire américaine lance une campagne d’information sur le sujet.
« La première étape consiste à enseigner aux gens qu’il est essentiel de consulter très rapidement en cas de symptômes évoquant un sepsis », indique les CDC d’Atlanta. Ces symptômes incluent une fièvre élevée, de fortes douleurs, une peau collante ou humide, une désorientation, des difficultés à respirer ou un rythme cardiaque accéléré. « Nous souhaitons que tous soient capables de reconnaître un sepsis, comme ils savent le faire pour un infarctus du myocarde ou un AVC », poursuit Thomas Heymann, directeur de Sepsis Alliance, une association militant dans la lutte contre cette infection.
Des antibiotiques le plus précocement possible
Pris en charge en urgence, les patients admis en soins intensifs sont traités par antibiotiques et reçoivent les supports nécessaires aux fonctions vitales. Dans le cas contraire, le risque est le choc septique. Un malade sur deux en meurt.
« Depuis plus de vingt ans, malgré des progrès considérables accomplis dans la compréhension de la physiopathologie associée au sepsis, aucune nouvelle thérapie n’a vu le jour », rappelle l’Institut Pasteur. A ce jour, un diagnostic rapide reste essentiel et permet une mise sous antibiotiques la plus précoce possible. « Ce dernier élément demeure fondamental, car chaque heure gagnée améliore les chances de survie », conclut l’Institut.
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Source : New York Times, 19 septembre 2016 – CDC d’Atlanta, consulté le 5 octobre 2016 – Institut Pasteur, consulté le 5 octobre 2016
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche