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Un sujet lambda et un point de désaccord survient dans la discussion… là plusieurs réactions sont possibles : adhérer à l’avis du leader du groupe sans se faire sa propre opinion, argumenter calmement ce qui vous semble relever du bon sens même si vous sentez que vos collègues et supérieurs ne sont pas en phase avec vous, ou bien ne pas être d’accord et le crier haut et fort sans écouter ce que les autres ont à dire, quitte à blesser les autres sans même vous en apercevoir.
Cette situation ne vous est sûrement pas étrangère, entre amis, en famille ou entre collègues. Et beaucoup d’entre nous estime que rien ne peut évoluer, que c’est comme ça et pas autrement, et qu’après tout, ces attitudes font parties de la relation, de l’équilibre d’un groupe même. « Ces modalités d’échange peuvent fonctionner. Mais cela n’empêche pas l’impact destructeur de la façon dont on exprime son désaccord, sur la relation amicale, familiale ou professionnelle », décrit le Pr Frode Held, scientifique norvégien et fin spécialiste de la psychologie sociale.
Pourquoi n’est-ce pas évident pour tout le monde d’exprimer un désaccord sans s’énerver ? « Les points de discorde proviennent souvent d’ambiguïté ou d’incompréhension ». Face à ce manque de clarté ou de précision, « il peut être difficile de faire part de son point de vue de vive voix de la façon la plus juste possible ».
Pour les scientifiques, cette observation a toute sa place dans le contexte actuel. « En lien avec la Covid-19, le temps passé devant les écrans et au téléphone a augmenté pour beaucoup d’entre nous. Les notions d’écoute, d’expression des émotions et de respect ont pu en pâtir. »
D’autant que le travail cultive ce rapport au désaccord. « Dans certaines entreprises, exprimer son point de vue quel qu’il soit est spontané et nourrit même l’intelligence collective. Dans d’autres groupes, faire part de son propre point de vue peut être associé à un manque de respect. »
Pour illustrer ce phénomène social, l’équipe du Pr Held prend pour exemple l’activité d’un groupe de chercheurs. Ces derniers travaillent bien ensemble, « sauf quand une erreur ou un imprévu survient et qu’il fallait intervenir », et donc exprimer des critiques voire des remises en question sur tel ou tel travail. Le collectif du groupe se dissolvait « car les chercheurs n’avaient simplement par le réflexe de discuter et de réfléchir ensemble ». Une qualité humaine à privilégier sans pour autant nourrir de « longues discussions et formuler des oppositions systématiques qui font souvent perdre du temps. »
*Norwegian university of science and technology (NTNU) Business School
Source : Team Performance Management, le 21 juillet 2020
Ecrit par : Laura Bourgault - Édité par : Emmanuel Ducreuzet
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