Soldats du feu : vos poumons sont en danger !

04 octobre 2007

Les pompiers professionnels présenteraient plus de symptômes respiratoires et seraient davantage sujets aux allergies que le reste de la population. Voilà la conclusion d’une nouvelle étude publiée dans le Journal européen de Pneumologie (ERJ). En cause, les polluants respirés sur les lieux d’intervention.

En dépit de quelques études isolées, les données sur la santé pulmonaire des pompiers restaient parcellaires. C’est donc pour combler cette lacune que le Dr David Miedinger et ses collègues du service de pneumologie de l’Hôpital universitaire de Bâle (Suisse) ont lancé une étude auprès des pompiers professionnels de ce canton. Quelque 101 soldats du feu ont ainsi été examinés, puis les résultats comparés à ceux d’un groupe témoin.

Il en ressort que les pompiers sont « significativement plus nombreux à se plaindre de divers symptômes au cours de leur travail ». Notamment d’écoulement nasal (19% des pompiers contre 2% dans le groupe contrôle), d’irritation de la gorge (26% contre 3%), de sensation de brûlure oculaire (21% contre 3%) et de toux (28% contre 3%). Mais également de maux de tête (25% contre 3%) et d’essoufflement (7% contre 2%). En revanche, les pourcentages d’asthme se sont avérés comparables dans les deux groupes.

Pour les auteurs, ces conclusions sont « surprenantes quand on pense que les pompiers sont généralement considérés comme des travailleurs en meilleure santé que le reste de la population. Et qu’ils doivent se soumettre régulièrement à divers examens médicaux ainsi qu’à des tests d’aptitude physique ». Voilà peut-être qui permettra de faire avancer le dossier de reconnaissance du caractère dangereux de la profession de pompier. Car si cette dernière est désormais reconnue par la loi, il n’en est rien ressorti dans les faits…

  • Source : Journal européen de Pneumologie, Vol. 30, n°3, Syndicat autonome des Sapeurs-pompiers, du Personnel administratif, technique et spécialisé.

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