Somniloquie : pourquoi certains parlent en dormant ?
10 janvier 2022
Au rayon des parasomnies, ces comportements anormaux survenant pendant la nuit sans que le sujet n’en ait conscience, il en est un pour le moins mystérieux : la somniloquie. En clair, le fait de parler en dormant.
Parler en dormant n’est pas un phénomène rare. Selon la Société française de Recherche et Médecine du Sommeil (SFRMS), « 71% des hommes et 75% des femmes affirment avoir déjà parlé dans leur sommeil. » En revanche seule 1,5% de la population adulte serait quotidiennement somniloque.
Pourquoi « somniloque-t-on » ?
Parce qu’elle n’est pas considérée véritablement comme une maladie et qu’elle n’occasionne qu’une légère gêne (si ce n’est le fait d’embêter le voisin de lit ou bien si vous avez des choses à cacher), la somniloquie n’a que très peu été étudiée. « Bien qu’elle présente un intérêt scientifique certain, elle reste mystérieuse », continue la SFRMS.
Si elle peut se manifester seule, elle s’associe le plus souvent à d’autres troubles du sommeil, « comme le somnambulisme ou le trouble du comportement en sommeil paradoxal (TCSP), maladie qui se caractérise par une extériorisation des rêves. »
Encore des mots, toujours des mots…
Si vous craignez de révéler vos secrets, rassurez-vous. Comme l’explique le groupe médical Santé Sommeil, « la majorité des paroles dites en dormant sont incompréhensibles. En effet, ce sont majoritairement des paroles constituées de cris, de pleurs, de rires, de chuchotements, de bruits inaudibles, etc. Pour ce qui est des paroles audibles, c’est-à-dire quand le somniloque parle distinctement, ce sont la plupart du temps des paroles agressives, voire des insultes. »
Enfin, comment réagir si vous dormez près d’un somniloque ? Ne faites rien, ne le réveillez pas. Cela n’altère pas sa santé ou son sommeil contrairement aux ronflements par exemple. Et de tout façon, il n’en gardera aucun souvenir le lendemain.
A noter : Les personnes ayant des troubles médicaux tels qu’un état fébrile (fièvre), ou encore des désordres psychiatriques tels que les troubles anxieux, sont les plus susceptibles d’être touché par la somniloquie.