Sous Viagra®, voir la vie en bleu…

30 janvier 2012

Certains médicaments modifieraient la perception des couleurs par les patients, affirme la revue Prescrire dans sa dernière livraison. « Dans certains cas, ces troubles traduisent ou annoncent des lésions oculaires graves, parfois irréversibles », expliquent ses rédacteurs. Leur contrôle passe par une diminution rapide des doses, voire un arrêt du traitement, en tout état de cause sous le contrôle du médecin prescripteur. Le point sur les molécules concernées.

Ces troubles semble-t-il, sont souvent asymétriques et leurs manifestations cliniques, assez diverses : prédominance d’une seule couleur, difficulté à distinguer les couleurs, diminution de la perception des nuances…

D’une manière générale, les atteintes du nerf optique affectent plutôt le rouge et le vert, celles de la rétine le bleu et le jaune. Les médicaments à l’origine de ces troubles appartiennent à des classes pharmacologiques différentes :
– les traitements actuels des troubles de l’érection que sont les inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (Viagra®, Cialis®, Levitra®) ;
– la digoxine indiquée dans la prise en charge de diverses affections cardiaques. Dans ce cas, l’apparition de troubles de la vision des couleurs traduit un surdosage ;
– des anti-infectieux comme l’inteféron alfa, l’éthambutol, le métronidazole, la quinine.

En mars 2011, la Revue Prescrire rappelait déjà que des photophobies, des troubles de la vision des couleurs dont des cyanopsies (prédominance de la couleur bleue) et des irritations oculaires faisaient partie « des effets indésirables connus des inhibiteurs de la phosphodiestérase ».

Certains médicaments entraînent des troubles de la vision bénins et passagers. D’autres sont à l’origine de lésions irréversibles, comme des rétinopathies. Les troubles dépendent parfois, de la dose et de la durée du traitement. « Quand une cause médicamenteuse est plausible, il est prudent de réagir vite et de consulter son médecin », indiquent les rédacteurs. « Il peut alors décider de diminuer la posologie ou d’arrêter le médicament impliqué pour éviter des lésions graves, voire irréversibles ».

  • Source : La Revue Prescrire, N°340 – février 2012

Destination Santé
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