Soutenir le cerveau pour mieux entendre

16 février 2016

De la déficience auditive, à la gêne sociale, les troubles de l’audition évoluent progressivement. Ils retentissent sur la qualité de vie des personnes concernées. Mieux étudiées, les conséquences de la baisse auditive doivent désormais être considérées comme une priorité de santé publique. D’autant plus qu’il existe aujourd’hui des solutions parfaitement individualisées qui offrent un vrai confort de vie.

« Le handicap auditif est assez méconnu en France. Il concerne pourtant plus de 5 millions de personnes », explique Geneviève Gueydan, Directrice générale de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 15 décembre dernier. Et le Baromètre santé Sourds et malentendants (BSSM) confirme même que les populations sourdes et malentendantes en France présentent une santé mentale dégradée.

De son côté, l’étude « Perte d’audition auto-évaluée » a permis de montrer que les équipements d’aide auditive limitent l’accélération du déclin cognitif liée à la perte d’audition  : ce déclin s’aligne alors avec celui constaté chez les normo-entendants. Cette étude a suivi 3 670 adultes de plus de 65 ans sur une période de 25 ans.

Alléger l’effort du cerveau pour entendre

Le Pr Hélène Amieva, spécialiste en neuropsychologie et épidémiologie du vieillissement à l’Université de Bordeaux a dirigé ce travail. Avec son équipe, elle a comparé la trajectoire de déclin cognitif chez des personnes âgées qui utilisent des appareils auditifs, et chez d’autres non équipées. Les résultats sont sans équivoque. La perte d’audition non traitée est associée à un déclin cognitif accéléré, ce qui n’est pas le cas parmi les participants équipés.

« L’amélioration de la communication rendue possible par les appareils auditifs débouche sur une amélioration de l’humeur, de l’interaction sociale et des capacités qui sont stimulantes cognitivement. C’est la raison sous-jacente la plus probable qui explique que le déclin cognitif soit limité », affirme Thomas Behrens, directeur de l’Audiologie et du Centre de Recherche d’Audiologie chez Oticon.

Ces résultats plaident en faveur de l’efficacité des technologies actuelles. Et plus précisément sur le concept du BrainHearingTM, développé par les chercheurs d’Oticon. Ce dernier repose sur une approche qui traite avec précision les signaux de la parole, afin qu’ils parviennent au cerveau de la personne équipée aussi clairement et fidèlement que possible. Résultat, il est possible d’écouter à nouveau de manière très efficace, sans fatiguer le cerveau. Cela implique un travail mental moins exigeant au cours de la journée. Les personnes équipées peuvent ainsi se consacrer davantage aux activités de la vie quotidienne et profiter du plaisir d’échanger avec leurs proches.

  • Source : BEH, 15 décembre 2015 - Journal of The American Geriatrics Society, 2 novembre 2015

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Vincent Roche

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