Sport : avec l’âge, quelques ajustements à opérer

21 mars 2025

C’est un fait, l’activité physique reste emplie de bienfaits, quel que soit son âge, y compris chez les seniors, c’est-à-dire les 60 ans et plus. Avec toutefois un degré de pratique qui doit être fonction de ses aptitudes physiologiques et plus globalement de son état de santé général. Revue de détail.

Comme le souligne la Fédération française de cardiologie (FFC), « toutes les études montrent qu’une activité physique, même légère, améliore rapidement les capacités cardiaque et pulmonaire, la circulation sanguine, la régénérescence cellulaire et même le bien-être ». Autrement dit, même au-delà de la soixantaine, il n’est pas trop tard pour reprendre – et bien sûr pratiquer – une activité physique et sportive.

Réglage de l’intensité et de la fréquence

Celle-ci dépend bien sûr de vos capacités fonctionnelles : entre les aptitudes physiques et motrices, lesquelles peuvent diminuer avec l’âge. Partant de ce constat, sachez adapter à la fois l’intensité et la fréquence des séances. Un essoufflement important peut constituer un signal. Au même titre que des courbatures qui tendent à se prolonger plusieurs jours… « Avec l’âge, la masse musculaire fond, les articulations sont moins souples, la densité osseuse diminue et le taux de graisse augmente en raison du métabolisme de base moins important », traduit la FFC.

Des disciplines à éviter ?

Le choix de la pratique concerne plus particulièrement les activités sportives. En présence de certaines pathologies chroniques, certaines sont plutôt à privilégier, au détriment d’autres.

  • Vous souffrez d’arthrose ? Privilégiez les disciplines dites « portées », comme la natation et le vélo, qui n’exercent pas de pression sur les articulations. La marche demeure également plébiscitée.
  • Vous souffrez d’ostéoporose ? En 2022, un collège d’experts britanniques a préconisé la pratique d’exercices de musculation et de sports d’impact. Ainsi, le « circuit training », le rameur, le Pilates, le yoga, la montée d’escaliers, les exercices assis-debout constituent-ils d’excellentes alternatives pour conforter la solidité des os.
  • Vous souffrez d’hypertension artérielle, de diabète de type 2, d’obésité ou d’une maladie cardiovasculaire ? Misez avec modération, sur l’endurance : cyclisme, la marche active voire selon les cas, la course à pied ! Le principal étant d’être régulier : deux à trois fois par semaine. Au-delà, optez surtout pour une discipline qui vous plaît et vous motive. Par exemple, la marche nordique, la Zumba, le cardio-danse et autres cours collectifs reposent aussi sur l’endurance.
  • Vous souffrez d’une insuffisance respiratoire ? Vive la marche nordique ! Et pour cause, l’usage de bâtons permet de répartir l’effort sur tout le corps -pas seulement les jambes – et de réduire le poids exercé sur les articulations. Elle permet en plus des mouvements amples au niveau de la cage thoracique. De quoi en quelque sorte l’élargir et donc mieux respirer.

Se faire accompagner

Dans tous les cas, en présence d’une maladie chronique, l’idéal reste d’être accompagné par un éducateur sportif. Le cas échéant, rapprochez-vous de la maison sport-santé la plus proche de chez vous. Il en existe près de 590 en France ! Et avant toute reprise d’une activité sportive après 45 ans, à la suite d’une période de sédentarité, consultez votre médecin, pour un check up global.

  • Source : Fédération française de cardiologie (FFC) - Activités physiques et santé. Dr Patrick Laure. Ellipses Editeur - Référentiel HAS, Prescription d’activité physique et sportive - Bronchopneumopathie obstructive, septembre 2018 - British Journal of Sports Medicine - 16 mai 2022

  • Ecrit par : David Picot – Edité par Emmanuel Ducreuzet

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