Sport : boire oui, mais jusqu’où ?

25 juillet 2003

Les médecins du sport sont unanimes : un athlète doit boire en grandes quantités durant l’effort. Mais après la mort d’une marathonienne qui présentait un taux anormalement faible de sodium sanguin pour s’être trop abondamment hydratée, ils s’interrogent…

L’athlète avait en effet ingéré d’importantes quantités de liquides avant, pendant et après l’édition 2002 du marathon de Boston. Elle a succombé à une forme d’encéphalopathie, parce que son taux de sodium dans le sang était trop faible. Dans la dernière livraison du British Medical Journal, Timothy David Noakes du Cap, en Afrique du Sud, rapporte plusieurs cas similaires. Observés chez des athlètes donc, mais aussi des militaires en opérations et des randonneurs.

Ces derniers auraient donc perdu d’importantes quantités de sodium après s’être beaucoup hydratés, que ce soit avec de l’eau ou toute autre boisson. Or le sodium est indispensable à l’organisme. Car il favorise l’absorption de la boisson de l’estomac vers l’intestin.

Reste à déterminer la quantité de liquide recommandée à un sportif au cours de l’effort. Sans s’engager sur les chiffres, Noakes répond tout simplement qu’il convient de boire… à sa soif ! Sans forcer, donc. Et plutôt pendant et après la compétition qu’avant.

Et pour éviter les fuites de sodium, mélangez à votre boisson un comprimé de sel, qui présente l’avantage de ne pas avoir le goût salé. Vous en trouverez en pharmacie. Et rappelons qu’il reste indispensable de beaucoup s’hydrater au cours d’un effort. Car contrairement à certaines idées reçues, la boisson ne coupe pas les jambes. Pas plus qu’elle n’alourdit l’organisme…

  • Source : British Medical Journal, Vol.327, 19 juillet 2003

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